.storyTitle {color: white}\n.couleur {POSITION: relative; DISPLAY: block; vertical-align: middle; margin: 0 auto; width: 700px; height: 100px; padding : 0px;COLOR: black;}\n.passage .title { display: none }\n.snapback {display: none !important}\n\n.passage { width: 800px !important; text-align: justify !important color: white}\n\na { text-decoration: none !important }\na.internalLink { color: yellow !important }\na.internalLink:hover { color: crimson !important; !important; text-decoration: none !important }\n\n.rouge { text-color: red !important}
Jerricane Jasper terminait son assiette alors qu'il aperçut un homme quittant une table de jeu, l'air furieux. Les trois larrons à la table étaient écroulés de rire. Jasper savait que les endroits comme celui-ci réunissaient les larrons et les dupes, et il s'y connaissait pour transformer les premier en second sans qu'ils s'en aperçoivent. Pire, il aimait ça. Il commanda un pichet de mousse puis s'approcha du groupe.\n\nIls jouaient avec des cartes représentant les douze signes du zodiaque ainsi qu'une planète qui venait compléter le jeu. Jasper s'approcha lentement pour évaluer la situation. Il lui sembla reconnaître le jeu mais il ne connaissait pas les règles locales. Il s'assit d'un mouvement nonchalant sur la chaise libre et fit claquer sur la table son verre.\n- Alors, y a de la gagne ?\n– Tu sais jouer au gloriol ?\n– Règle dravienne ?\n– Non, lapotaises. Mars en triangle avec le Capricorne renverse la donne, le Verseau couche le Taureau et la Vierge vaut le Sagitaire. T'en es ?\n\nJasper approuva d'un signe de tête et son voisin distribua les cartes. Le jeu était clairement faussé, les cartes marquées et Jasper n'eut aucun mal à leur proposer des combinaisons sans valeur pour montrer qu'il serait une proie facile. Il put ainsi renverser le jeu à son avantage par la suite et remporter de grosses sommes après quelques parties seulement. Il énerva rapidement les autres joueurs par ses tours et ses capacités à détruire leurs triches sans donner l'air d'y toucher. Ils étaient prêt à se jeter sur lui quand Jasper se leva finalement pour les remercier de leur enseignement. \n\n[[Justice]]\n[[Franchise]]\n[[Réminiscence]]\n<<set $_3 = "Jeu">>
Jerricane Jasper sortit dans la rue pour mener son enquête. C'était la partie de son travail qu'il aimait le mieux. Il lui fallait visiter des quartiers mal famés, parler avec des inconnus et obtenir d'eux ce qui lui fallait pour survivre.\nJasper se fiait toujours à son odorat pour trouver les coins les plus puants de la ville. Il sortit dans la rue et avança donc dans une direction qui lui semblait adéquate. A peine eut-il tourné à un angle de rue qu'il fut bousculé par un jeune garçon. Jasper porta machinalement la main à sa ceinture pour vérifier ses possessions et il s'apperçut qu'il lui manquait son arme. Il glissa sur ses talons et en deux enjambés fut sur le garçon.\n– Tu tombes bien, gamin.\n– Moi pas parler votre langue, moi gamin des rues.\n– Moi Jerricane Jasper, et tu vas pas te foutre de ma gueule longtemps.\nDisant cela, il attrapa d'une main le bras du gamin et de l'autre sa cheville, le renversant comme si il n'avait rien pesé. Il l'agita vigoureusement jusqu'à ce qu'en tombe une sacoche, l'arme de Jasper ainsi que de la menue monnaie. Il jeta le gamin contre un mur puis ramassa son arme.\n– Très bien. Ce sac de dame aussi m'a l'air volée, et je suis du côté de la justice alors je vais la rendre à sa propriétaire. Conduit moi à elle.\n– Mais...non...c'est à moi.\n– Ne te fous pas de moi !\nSous les menaces, le chenapan se mit en marche. L'air de rien, Jasper laissa un mètre d'avance à son guide. Dès que celui-ci s'en aperçut, il se mit à détaller comme un lapin. Jasper, qui s'y été préparé, le pris en chasse tout en restant à bonne distance. Le gamin n'était pas très rapide mais il connaissait bien son quartier et fit tout pour distancer son poursuivant. Jasper suivait l'odeur de la peur, qui surpassait la puanteur citadine ambiante. Il le chassait comme une proie et il espérait que le terrier dans lequel il allait se terrer serait un repaire de vauriens. Un lieu où il pourrait apprendre quelque chose à propos de sa véritable proie.\n\n[[Reconnaissance]]\n[[Accomplissement]]\n[[Découverte]]\n<<set $_4 = "Justice">>
Jasper arrive sur le lieu du crash (?)
Face à Jerricane Jasper apparut alors une silhouette fine, élancée et, ce qui surpris notre homme, féminine. Dotée de longues jambes athlétiques recouvertes d'une courte jupe argentée, une côte de maille légère lui tombait des épaules jusqu'au milieu du ventre, dégageant un trait de peau clair, encadré par deux holsters vides. Elle était grande, avait de la prestance et deux énormes flingues qu'elle braquait sur Jasper.\n- Mais qu'est-ce que tu fous là ?\n- Je traque le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de haine !\n- C'est moi, et toi, avorton, qui es-tu ?\n- Je suis Jerricane Jasper.\n- Ah, le héros au coeur de feu, j'te voyais plus grand. Peut-être parce que tu te tiens à genoux face à moi !\n\nEt elle partit d'un grand rire grinçant. Jasper en profita pour se jeter sur ses bras, donnant un brusque coup sur ses avant-bras. Les armes volèrent en l'air et elles donnèrent l'impression de se suspendre en l'air pendant que Jasper frappait la femme à la côte de maille et qu'elle rendait les coups avec célérité. Il parvint finalement à la repousser et à récupérer ses armes au vol, échangeant les rôles.\n- Alors, dis-moi maintenant qui tu es !\n- Je m'appelle Claire, et c'est moi qui ait le titre de Capitaine en ce moment. J'ai atteins le grade suffisant au sein de la guilde des écrémeurs pour pouvoir m'en vanter. Toi qui est aussi dans cette guilde, tu l'obtiendras peut-être un jour à ton tour !\n- Non. Ce n'est pas ce que je recherche. Je veux tuer le Capitaine, celui qui était Capitaine lorsque j'ai été maudit !\n- Je ne sais rien de tout ça, tu n'es pas au bon endroit, et je te conseille de foutre le camp d'ici avant que la bombe que j'ai fixé à ton poignet pendant notre combat n'explose. Ca serait vraiment pas beau à voir.\n\nJasper découvrit la bombe, l'arracha d'un mouvement brusque et la lança en l'air. Elle percuta le ballon dirigeable et explosa en créant une boule de flamme énorme. Jasper se fit souffler par l'explosion et envoyer inconscient dans le vide.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Insistance">>
Jerricane Jasper s'approcha de son destin puis subitement, lui tourna le dos. Il n'était pas prêt. Il sentait que la journée allait mal se finir, qu'il allait échouer, encore une fois. Il s'assit alors contre un mur, prenant sa tête entre les mains. Il y avait tant de choses à écraser, tant de choses à oublier et à faire disparaître.\n\nIl se vit soudain tel qu'il était lorsqu'il était enfant. Il revit un gâteau au chocolat, ses parents, un ami perdu de vue depuis longtemps.\n- Quand on sera grand, on sera des pirates, on aura un bateau à nous ! Tu seras le Quartier-maître et moi le Capitaine !\n\nCette voix d'enfant...Jasper n'arrivait pas à l'identifier. Qui était celui qui avait parlé du Capitaine, et était-ce le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de madeleine ?\n- Quartier-maître ? Moi ? Non, je serai le Capitaine, et toi, un coureur des mers, un héros au coeur maudit !\n\nCette fois, ce n'était pas lui qui avait parlé, il en était presque sûr. Cette bataille d'enfant, elle lui rappelait trop ce qu'il vivait aujourd'hui. Il sentait que le combat était en train de traverser le temps, de se dérouler sur l'ensemble de sa mémoire. S'il détruisait cet ennemi du passé, il détruirait ceux qui avaient suivis, il détruirait celui qui est.\n\nJasper se projeta à nouveau dans ses souvenirs, il déboula au milieu du gouter d'anniversaire, saisit le gâteau et l'envoya contre le visage d'un enfant, se saisissant de l'autre pour lui fracasser la tête contre un mur, en espérant ne pas s'être trompé d'enfant. Le temps se suspendit un instant puis le souvenir se rompit, en même temps que la mémoire de Jasper qui disparue dans le mur. Le présent revint lentement, en dégoulinant sur la réalité. Quelque chose avait changé, mais Jasper n'était pas sûr de savoir exactement quoi.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Renoncement">>
Jerricane Jasper émergea du sommeil comme si il avait dévalisé un magasin de spiritueux et fait disparaître les preuves en ingurgitant les bouteilles en même temps que leur contenu. Il savait ce que cela signifiait et il n'était pas heureux que ce soit un de ces jours. Un jour où il était mort. C'était comme ça depuis qu'il avait posé ses lèvres sur un verre maudit où croupissait un liquide infâme qui l'avait transformé. Il n'était plus toujours vivant, il lui arrivait de se réveiller dans d'autres états, et mort était l'un d'eux. \n\nIl frotta sa peau qui s'effrita en lambeaux misérables et il se traîna jusqu'à une glace et un bac d'eau pour se nettoyer un peu. Il n'était pas âgé et aurait pu se considérer comme étant d'âge mûr si il n'était pas déjà en train de pourrir. Son visage était sec et droit, un oeil fier présentant un semblant de vie, l'autre définitivement mort, mais utile en ce jour sombre. Il enfila des vêtements ocres et jaunâtres pour se donner un peu de gaîté et ne pas paraître plus mort qu'il ne l'était déjà.\n\nSon teint était pâle, un peu laiteux et sa peau présentait des aspérités qui ressemblaient parfois à des visages damnés, semblant sourire de ses malheurs. Il semblait par endroit comme brûlé ou recouvert de lichen. \n\nMalgré qu'il fut mort, il voulait conserver ses habitudes humaines et il sortit donc de sa chambre pour se diriger vers le réfectoire de l'hôtel où il espérait trouver une bouillie pas trop fade et des informations sur le responsable de son état.\n\n[[Whisky]] \n[[Liqueur]]\n[[Vin]]\n<<set $_1 = "Mort">>
Description de Jasper
<<display "Introduction">>
Informations sur le Capitaine Capilion.
Premier lieu et cadre général de l'histoire.
Un lieu menaçant.
Enquête.
Affrontement contre des hordes d'ennemis.
Course poursuite
La demeure du méchant.
Jasper dévoile son arme.
Jerricane Jasper atterrit dans une pente raide et il partit en débaroulant, s'accrochant vainement aux herbes rases. Il plongea finalement dans un bourbier puant où ses pieds s'enfoncèrent dans un bruit dégouttant. Il était tombé dans les restes d'une étable, la partie la plus écoeurante où se mêlaient déjections, excréments et autres horreurs fangeuses. Ses poursuivants le regardaient d'en haut en riant, puis ils s'éloignèrent pour trouver un autre chemin.\n\nJasper sortit difficilement une botte de la fange mais l'autre refusait de bouger. En plantant à nouveau son pied, il se retrouva complètement bloqué. L'odeur le rendait mal à l'aise. Il sentit qu'il allait tourner de l’œil s'il ne se dépêchait pas de sortir de là. Il chercha du regard quelque chose qui pourrait l'aider et il aperçut une planche qu'il saisit en se baissant en avant, au risque de s'effondrer dans la boue. Il se laissa tomber en avant, tentant de rouler sur son épaule. La planche s'enfonça dans la fange, et Jasper à sa suite. Il roula néanmoins et réussit à sortir ses pieds, sans que ses bottes ne suivent. Il atterrit sur une terre meuble qu'il salua en vomissant d’écœurement. Il se remit néanmoins sur pied, entendant sur adversaires revenir vers lui. \n\nIl décida de passer par la porte de la grange qui s'ouvrait devant lui, entrant dans l'étable. Un groupe de malfrats étaient en train de préparer leurs armes pour un braquage. Ils dégainèrent d'un seul geste en entendant Jasper arriver. Ceux qui le poursuivait arrivèrent en lançant un regard complice aux braqueurs. \n\n[[Engeance]]\n[[Essence]]\n[[Puissance]]\n<<set $_7 = "Saccade">>
Et oui, l'histoire de Jerricane Jasper n'est pas terminée, mais ce qui suit cette première journée n'est pas encore connu. Au lecteur de l'imaginer...en attendant peut-être un deuxième volume un jour !\n\nCe premier volume a été écrit par Noé "Eölen". J'espère qu'il vous a plu !\n\nJerricane Jasper a traversé les états suivants :\n<<print $_1>> > <<print $_2>> > <<print $_3>> > <<print $_4>> > <<print $_5>> > <<print $_6>> > <<print $_7>> > <<print $_8>> > <<print $_9>> > <<print $_0>>\n\nSi l'idée de ce texte vous a plu, n'hésitez pas à explorer d'autres embranchements, puis à écrire vous même, ça serait le meilleur cadeau pour moi !\n\n----\nChronologie de l'écriture :\n7 juillet 2013 : Première page.\n10 août 2013 : Première version de l'histoire (v1). 32 passages.\n30 novembre 2013 : Deuxième version de l'histoire (v1.5). 50 passages.\n----\n[[En savoir plus sur cette histoire|Apropos]]\n[[Recommencer|Début]]
Affrontement bruyant ?\n\n<<if $_4 eq "Réminiscence" >>[[Puissance]]<<else>>\n[[Destruction]]<<endif>>\n[[Engeance]]\n<<set $_7 = "Vacarme">>
Un homme à la cape d'ébène était assis dans un recoin sombre, deux chaises vides disposés à côté de lui. La cape de l'homme n'était pas faite de bois mais ses reflets noirs donnaient l'impression qu'elle était tissée en écorce brûlée. Jasper s'assit sur la chaise de gauche, l'autre étant occupée par un chat lavande.\n– Je m'appelle Jerricane Jasper, écrémeur indépendant. Vous êtes bien un informateur ?\n– Je te voyais plus grand. Tu n'es pas un inconnu, Jerricane Jasper.\n– Vous pouvez m'appeler Jasper. Monsieur ?\n– Styx.\nL'homme souriait curieusement, ses yeux alternant entre le visage sérieux de Jasper et celui félin de son chat. Ce dernier se leva lentement et l'écrémeur compris qu'il percevait bien plus de chose que Styx. Il s'approcha de Jasper et se frotta contre lui en ronronnant. L'informateur arbora un sourire plus rassurant quand il reprit la parole.\n– Tu es bien celui que tu dis être, mais tu es plus que cela.\n– C'est ce qu'on dit.\n– Que veux-tu alors ?\n– Je suis à la recherche du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de feu.\nStyx cligna des yeux lentement puis il tira de sa poche un carnet dans lequel il fouilla pendant quelques secondes jusqu'à trouver la page du Capitaine. Une esquisse l'illustrait, coupée par le mot "DANGEREUX" rayé puis écrit de nouveau en plus gros. Quelques notes écrites en code figurait à côté. Styx les parcourut du regard.\n– Claire, dit Capitaine Capilion. Ancien héros de la nation. A fui à la fin de la guerre. (Je n'ai pas noté laquelle.) Se cacherait dans la région des Dunes brûlées. Il a été décrit récemment comme étant l'homme à la chevelure de requin.\nJasper enregistra cette dernière information avec un sourire carnassier. Il savait que son adversaire était connu sous de nombreux surnom et il espérait qu'il n'aurait pas changé depuis. Il l'avait déjà affronté alors qu'il était connu comme le guerrier à la chevelure d'écaille et il espérait que ce nouveau nom n'était que le surnom d'une nouvelle armure excentrique. Jasper avait étudié sa cible depuis son entrée en service comme écrémeur et il se sentait enfin prêt à l'affronter. Il caressa lentement le chat puis remercia Styx.\n– Cette information me sera utile. Je vous offre le prochain repas.\n– J'espère le prendre avec vous. Faites attention.\nJasper salua l'informateur puis son chat bleuté avant de se diriger vers la sortie. Il savait maintenant à quoi ressemblait sa cible.\n\n[[Justice]]\n[[Logique]]\n<<set $_3 = "Travail">>
Jasper affronte sa propre mort pour terminer vivant (si mort au début)\n\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Fatalité">>
Jasper atterrit dans une arrière-cour sombre où brillaient de nombreux yeux félins. Il se retourna brièvement pour confirmer qu'il était bien poursuivit par de nombreux adversaires dont il ne pouvait déterminer s'ils étaient vraiment humains. Alors qu'il se retourna à nouveau, les yeux brillants découvrirent des corps de muscles et de dents qui sortaient de leur torpeur et admiraient leur petit déjeuner.\n\nJerricane Jasper se retrouvait coincé entre deux feux, craignant que l'un ou l'autre puissent être des illusions, car il savait que le Capitaine Capillion, en plus d'être doté d'une chevelure de pyroclaste était très doué pour les illusions. Jasper préférait ne pas choisir quel ennemi affronter en se jetant directement sur le premier félin qui lui faisait face. \n\nIl accrocha l'encolure d'un ocelot dont le pelage rappela à Jasper les robes d'une femme qu'il avait aimé un jour. Il évita les morsures de l'animal en lui tordant le cou d'un brusque mouvement circulaire. Il reçut en pleine poitrine un puma qui lui planta ses crocs dans le flan. Jasper maintint sa gueule fermée sur lui et se mit à tournoyer pour utiliser l'animal comme arme. La bête finit par se décrocher, entrainant avec elle une large bande de chair.\n\nUne tigresse qui guettait son moment pour attaquer fut distraite par le bout de steak qui s'était détâché de Jasper et préféra la viande morte à celle qui se débâttait. C'est aussi ce qui vint à la pensée des autres félins qui bondirent sur le puma pour lui arrancher son repas. \n\nJasper saisit sa chance et bondit par dessus un muret tandis que ses adversaires fondaient sur lui, prêt à terminer le travail des bêtes.\n\n[[Tumulte]]\n[[Cabriole]]\n[[Saccade]]\n<<set $_6 = "Nature">>
Jerricane Jasper avait commencé sa quête il y a bien longtemps et il pensait avoir suffisamment d'indices pour retrouver la trace du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de cactus. Il retourna s'installer dans sa chambre impersonnelle pour rassembler ses esprits. Il prit la position du renard des savanes protégeant ses petits de la pluie et fit le vide dans sa tête.\n\nJasper n'aimait pas faire le vide dans sa tête depuis qu'il avait été maudit, car il n'était jamais seul et que les ombres grandissaient toujours, menaçantes. Il retrouva le souvenir de la soirée où il avait but ce verre détestable. Il revit le visage de celui qui lui tendait et sa longue cape qui montrait son appartenance au clan des écrémeurs tout en recouvrant une chevelure d'ombres. \n\nJasper ne faisait pas encore partis des écrémeurs et le récit qu'en faisait cet homme était plein de passion. Cet homme, il avait l'impression de le connaître, qu'ils se voyaient régulièrement. Peut-être même qu'ils étaient amis. Jasper doutait de ses souvenirs, qui lui semblaient venir d'une autre personne. Il y avait l'âme de plusieurs personnes dans le mélange qu'il avait bu, il y avait aussi autre chose. Quelque chose de plus ancien. Jasper tenta de se concentrer sur les paroles de son voisin de comptoir. Il retrouva la mention d'un lieu spécifique où serait passé le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de reflux. C'était une maigre piste mais Jasper n'en pouvait plus de cette transe qui risquait de le dévorer s'il restait plus longtemps. \n\n[[Prestige]]\n[[Reconnaissance]]\n[[Accomplissement]]\n<<set $_4 = "Réminiscence">>
Jerricane Jasper se dressait nerveusement face à celui qu'il avait tant poursuivit, le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de loup.\n\n– Nous nous rencontrons pour la première et la dernière fois, Jerricane Jasper, héros au coeur vaillant.\n– C'est faux, traître ! Tu ne me reconnais pas ? Je suis celui que tu as maudit et qui vient te maudire à son tour !\n– Non, je ne te reconnais pas. Et toi, sais-tu qui je suis ?\n– Tu pourrais être mon père que ça ne ferait aucune différence, je suis venu pour t'éliminer et écrémer la société de ta présence.\n– Mais pauvre fou, je suis le chef des écrémeurs ! C'est moi qui tient cette organisation et en donne les ordres ! Comment pourrais-tu avoir un ordre contre moi ?\n\nJasper tira de sa poche l'ordre officiel qu'il avait depuis des mois sur lui. Il ne s'agissait que d'un vague carton ensanglanté où figurait son propre nom. \n– Que signifie cela ? Tu crois que tes piètres tours marcheront contre moi ?\n– Hélas, ce n'est pas ma magie qui te fais voir cela mais ta seule folie.\n– Ma folie, comme tu dis, est la conséquence de la potion que tu m'as fait boire et qui a détruit ma vie !\n– Tu l'as fabriqué toi même, cette potion ! Tu étais magicien avant d'entrer dans ma guilde !\n– Menteur !\n\nJasper brandit son arme face à son adversaire qui le regardait avec un regard bien-heureux. Il savait qu'il n'avait aucune chance malgré son énervement. Il rugit d'un cri primaire si puissant qu'il se transforma en une tornade dans laquelle il se jeta sous les tirs ennemis.\n\nLa tornade le relacha à demi-mort dans un coin de désert où le silence extérieur contrastait avec le déchaînement mental dans lequel était enfermé Jasper. Son esprit délirait, tentant de démêler la vérité dans le chaos de sa pensée.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Rivalité">>
Jerricane Jasper arriva face à un portail immense sur lequel était peint une chevelure d'or, au dessus d'un visage qu'il reconnut immédiatement. Il venait d'arriver face à la propriété du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure étincelante.\n\nSans réfléchir plus longtemps, Jerricane Jasper enfonça la porte d'un coup de pied et il se retrouva face à une demeure qui tenait tant du manoir victorien que de l'architecture coloniale espagnole. Un imbroglio de colonnes et de terrasses donnait à la bâtisse une allure de ruche où s'affairaient de nombreux hommes de mains qui prenaient position pour l'accueillir par un feu nourrit. Jasper le sentit et il se précipita vers la porte d'entrée pour échapper à cette première menace.\n\nLa porte céda sous l'assaut de l'arme de Jasper et il pénétra dans un immense hall recouvert de tapisseries de pourpre. Du plafond tombait un large disque de verre qui élargissait la lumière d'un brasier incandescent. A son entrée, un garde activa un dispositif qui fit éclater le lustre, faisant tomber une pluie de braises sur Jasper qui fut forcé de rouler en tout sens pour s'en protéger. \n\nQuand il put se ressaisir, il constata qu'il était tenu en joue par une vingtaine de sales tronches et qu'au milieu d'eux trônait le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de diamant.\n\n[[Amitié]]\n[[Rivalité]]\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Identité]]<<else>>\n[[Destin]]<<endif>> \n<<set $_9 = "Ardeur">>
Après quelques vrilles incontrôlées, Jasper s'écrasa sur le toit de l'immeuble qu'il visait, ses adversaires ne cessant de tirer sur lui. Il roula immédiatement vers la porte de service qu'il ouvrit d'un coup d'épaule. Il s'élança dans une rangée de marches qui l'amena dans une longue coursive vitrée. A l'extérieur il pouvait voir les vaisseaux ennemis, aux mitrailleuses préparant leurs tirs. Il n'avait pas le choix et il se jeta en avant, poursuivit par une déferlante de tirs qui explosèrent les vitres aussi bien que le mur.\n\nJasper réussit à éviter les tirs un instant et guettant la surchauffe des blasters, fit prestement demi-tour et se jeta contre une parois abimée de tirs. Il passa à travers sans encombre pour arriver dans une salle de contrôle où trônait un écran géant montrant ce que Jasper identifia immédiatement comme la demeure du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'épine.\n\nLa salle était cependant remplie de gardes qui levèrent leurs mains armés dès son entrée dans la pièce. Jasper pu se jeter derrière une rangée de serveurs et courir autour de la pièce circulaire sans que les hommes n'osent détruire le matériel informatique. Il déboucha finalement sur un couloir qui le mena jusqu'à une salle où une vingtaine de gardes prenaient leur repas. Ils se levèrent comme un seul homme, se dressant face à Jasper. \n\n[[Essence]]\n[[Puissance]]\n[[Manipulation]]\n<<set $_7 = "Voltige">>
Jerricane Jasper arriva à l'entrée discrète d'une salle secrète de boxe. Il pénétra et repéra rapidement l'homme qu'il recherchait assis sur une terrasse, admirant les combats sauvages qui se déroulaient en dessous de lui. Le Capitaine Capillion et sa chevelure de lierre était entouré de ses lieutenants et Jasper n'avait que peu d'espoir de l'atteindre directement.\n\nIl s'avança néanmoins dans la pièce et regarda les coups que s'échangeaient les combattants. C'était plus une lutte libre qu'un match de boxe et les coups étaient échangés pour blesser et pour survivre. Au bout de quelques instants, un gaillard avec un masque de lapin s'effondra inerte tandis qu'un gringalet tatoué de symboles tribaux s'appropriait les clameurs de la foule. \n\nJasper alla directement vers celui qui redistribuait au gagnant les gains des paris pour s'inscrire au prochain combat. Il se défit avec appréhension de sa veste et s'avança dans le cercle de lumière, attirant l'attention du taulier. Son adversaire approcha, une sorte d'armoire à glace qui semblait aussi lisse que creux. Il se fit chaudement accueillir par la foule et Jasper le reçu aimablement d'un franc crochet du droit. L'autre répondit d'un direct du gauche que Jasper évita au dernier moment en pliant ses genoux. Il se releva le poing en avant, dirigé fermement vers la machoîre du colosse. Il entendit craquer plusieurs os, tant dans sa main que dans la caboche adverse. Il occulta la douleur et retourna un second coup de poing dans la tronche de son adversaire qui tourbillonna jusqu'au sol.\n\nLa main de Jasper dégoullinait de sang mais il la leva en signe de défi vers le Capitaine Capillion. L'homme à la chevelure de houx leva sa main, paume ouverte face à Jasper puis intima d'une voix forte l'ordre à tout ses hommes d'attraper Jasper et de lui faire la peau. A ses mots, le boxeur se précipita vers la sortie de la salle, distribuant les coups en furie jusqu'à se retrouver sous le soleil aveuglant de la rue.\n\n<<if $_T eq "Futur" >>[[Rupture]]<<else>>\n[[Mesure]]<<endif>> \n[[Nature]]\n<<set $_5 = "Accomplissement">>
Le regard de Jerricane Jasper fut attiré par un homme assis dans un coin de la pièce. Un homme qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs années. Il s'approcha de lui directement et vint s'assoir à côté de lui. Cet homme, c'était Anton Karabine, connu pour avoir dompté la licorne d'orichalque avant ses sept ans et ancien compère de Jerricane Jasper durant leurs premières années de formation. \n- Alors, vieille branche, qu'est-ce qui t'amène par ici ?\n- Jasper ! Le héros au coeur fidèle ! Mon ami ! \n- Oui oui, Anton, c'est moi.\n- La joie de nos retrouvailles vaut presque la tristesse qui m'envahit !\n- Comment ça ? \n- Et bien, tu te rappelles notre collègue, Junior O'Rlyeh ? Celui qui connaissait à l'épée toutes les bottes zodiacales. Et bien, il est mort. Je viens récupérer son corps.\n- Diable. Voilà une bien triste nouvelle.\n\nJasper se tut, le temps de se remémorer ses souvenirs de jeunesse. Il avait tant appris avec ces deux compères, quand ils oeuvraient au sein de l'Union Irrégulière. A eux trois, ils avaient ébranlés les fondements de la Felin Fuel. L'amertume du passé commençait à ronger Jasper. Il se ressaisit.\n- Anton, mon ami, je ne peux t'accompagner dans ton deuil, j'ai une tâche à accomplir et elle demande toute mon attention. \n- Je comprends, Jasper. N'oublie pas que tu peux compter sur moi, je suis dans le coin pour encore quelques jours. Que la chance t'accompagne.\n- Merci.\n\nJasper se releva dignement, le regard encore un peu perdu, une pensée pour Junior, qui était comme un frère.\n\n[[Justice]]\n[[Logique]]\n[[Réminiscence]]\n<<set $_3 = "Souvenir">>
Par le plafond en cristoplastique, Jerricane Jasper pouvait apercevoir le ciel couleur d'écran à led brisées, il neigeait d'énormes bulbes métalliques qui ralentissaient avant d'atterrir sur le sol spongieux de la Nouvelle Terre. Cette planète sans histoire, sans passé, et pourtant déjà dévastée par une colonisation sans finesse, qui avait consisté en une vingtaine de vaisseaux-villes reliés entre eux par le réseau neuronal qui maintenait le contrôle, la démocratie et l'égalité. \n\nLe bouge où Jasper avait réussi à trouver une chambre était un peu à l'écart de tout ça, dans une des nombreuses banlieues qui se répendaient comme des coulées de morves autour des conurbations géantes, des vers métalliques où l'humanité pourrissait. Le hall était éclairé par des dizaines d'écrans lumineux en face desquels les plus accros dépensaient leurs derniers neurones dans des tentatives psychiques d'attaque contre le réseau. Le bar était une seule plaque de fonte immense, derrière lequel trônait une vieille cuisine atomique d'où sortaient des mixtures à la couleur aussi flashy que le goût était fade. \n\nJasper alla se prendre un plateau qu'il paya en scannant la plaque qu'il avait incrusté dans l'avant-bras. Il se sentait un peu chez lui, dans cet environnement beaucoup moins domotisé que les centres, où les gens ne portaient pas en permanence leurs retro-casques ou leurs implants à projections affectives. Il aimait la simplicité de ces lieux où régnait encore un peu d'humanité, même si elle rimait avec crasse et violence. Il dévisagea les gens qui n'étaient pas écrantisés et se dit qu'il était temps de s'y mettre.\n\n[[Travail]]\n[[Solitude]]\n[[Jeu]]\n<<set $_2 = "Cocaïne">>\n<<set $_T = "Futur">>
Confrontation finale.
Ce site raconte l'histoire de Jerricane Jasper. Un homme qui n'a pas eut de chance, à qui on a fait boire une soupe de concepts purs. \n\nDepuis, il recherche la [[vengeance|Vengeance]] à la [[vie|Vie]], à la [[mort|Mort]].\n
Jerricane Jasper était un homme froid comme la mort. Il connut une enfance heureuse avant que ses parents ne soient assassinés par leurs rivaux éternels. Jasper était trop jeune pour s'en souvenir mais il n'avait connu qu'humiliations depuis. Il vivait en marge de la société et n'avait pu trouver sa place qu'en négociant amèrement le prix de sa vie. \n\nIl s'éveilla dans la chambre d'un inconnu, qu'il se souvint avoir abattu la veille. Une large trainée sanglante traversait la pièce jusqu'à la salle de bain, où Jasper se dirigea néanmoins. Il jeta un regard curieux sur le corps qui commençait à sentir puis s'apergea d'eau sur le visage. Il était fin et aiguisé comme une faux. Ses cheveux étaient longs et filasse. Il les recouvrit d'un chapeau à bord large qui plongea son visage dans l'ombre. Ses deux yeux étaient différents, l'un clair l'autre presque noir, défaut le plus visible de la malédiction qu'il subissait depuis qu'il avait but une mixture infâme ayant pervertis son âme comme son corps.\n\nIl enfila une chemise blanche, une veste noire ajustée puis une cape qui lui descendait jusqu'aux pieds. Il câchait ainsi son corps présentant des tâches difformes qui évoluaient selon les jours, présentant souvent des motifs obscènes et morbides. Il n'était pas très grand et il semblait se déplacer en glissant au dessus du sol. Il se rendit jusqu'à l'unique étagère de la chambre et trouva le carton d'un hôtel, qui devait être celui dans lequel il se trouvait, ainsi que son arme, qu'il prit avec lui. \n\nLa journée s'annonçait longue et Jerricane Jasper était prêt à l'affronter comme elle le méritait. Il savait ce qu'il avait à faire et il le ferait quelqu'en soit le prix. Il sortit donc de la chambre et se dirigea vers son destin.\n\n[[Rhum]] \n[[Liqueur]]\n[[Vin]]\n<<set $_1 = "Vengeance">>
Jerricane Jasper recherche la [[vengeance|Vengeance]] à la [[vie|Vie]], à la [[mort|Mort]].
Les êtres de métal étaient toujours après Jerricane Jasper quand il tomba au milieu d'une projection cinématographique. Le public ne l'entendit pas arriver mais lorsque les êtres métalliques entrèrent en défonçant un mur de leurs corps, ils tournèrent leurs têtes. Jasper se trouva face à une rangée de faces hagardes qui le dévisageait. Il profita du calme avant la panique pour se jeter dans une rangée de spectateurs. Ils se levèrent d'un bond, en hurlant tandis que les machines avançaient en les ignorant complètement. \n\nJasper fut emporté par la foule paniquée, luttant dans l'obscurité pour trouver la sortie. Il n'hésita pas une seconde pour escalader la dernière rangée de siège et se jeter en avant par l'ouverture d'où était projeté le film. Un employé le regarda bondir en fumant sa cigarette, comme s'il ne s'agissait que d'un délire dû à la surcharge de travail quotidien.\n\nS'emparant d'un balai qui traînait là, Jasper se jeta par une porte et la bloqua une fois qu'il fut passé. Il se trouvait dans un escalier qui montait vers le toit, exactement ce dont il avait besoin. Il se mit donc à courir jusqu'à arriver sur un espace dégagé d'où il pouvait voir la ville qui s'étendait tout autour de lui. Il n'avait pas le temps de profiter de la vue que déjà les créatures arrivaient, se dirigeant résolument vers lui.\n\n<<if $_4 eq "Réminiscence" >>[[Puissance]]<<else>>\n[[Destruction]]<<endif>>\n[[Engeance]]\n<<set $_7 = "Fracas">>
Jerricane Jasper fit face à ses adversaires en haletant. Il n'aimait pas combattre quand il avait d'autres choix, car cela avait bien trop souvent des conséquences désastreuses sur son corps. Il était excédé et il arracha donc d'un coup sec son avant-bras gauche d'où jaillit un flot de sang épais qui pris la forme du membre arraché. Des fluctuations écarlates traçaient à la surface des tatouages magiques qui retenaient le nouvel avant-bras pulsant d'une énergie mauvaise. Il défiait du regard ses poursuivants qui hésitaient face à cette mutilation sanglante.\n\nLa main se mit à trembler d'excitation, comme si elle se nourrissait de la peur environnante, tant celle des hommes que celle de Jasper, qui détestait cette manifestation visible de son désordre intérieur. Lui-même ne comprenait pas ce qu'était cet enchantement qui le dotait d'une main de sang, mais il l'avait déjà vu par le passé, et il espérait que cette fois encore, elle accepterait de laisser la place à sa véritable main une fois son action terminée. Il la regarda avec résolution et serra les poings. Sa main gauche se jeta la première sur ses adversaires, entraînant Jasper avec elle. Percutant le premier corps qu'elle rencontra, elle s'y plongea, changea de couleur un instant pour virer plus rosâtre avant de s'extraire du corps, vidé de toute essence vitale.\n\nJasper esquiva une attaque venant de sa droite puis tourna brusquement, ses genoux craquant bruyamment, et sa main gauche plongea dans la poitrine d’un autre malheureux. De nouveau, la main se vida de son fluide pour absorber un peu plus de matière. Elle grandit à ce contact et sembla s'affiler, comme si elle comprenait comment améliorer sa perforation abdominale. De fait, elle réussit encore à plonger dans le torse de deux hommes avant que le reste des poursuivants ne prennent la fuite. Jasper tomba à genoux, ivre de l’énergie qui vrombissait dans son bras. Il regarda celui-ci se transformer petit à petit, créer de la chair à sa surface, faire émerger des poils et des ongles. L'opération se déroulait rapidement et sans douleur, comme si la main avait appartenue à un autre. Finalement, Jasper resserra les doigts et son poing était celui qu'il avait toujours eut. Il se releva, prêt à poursuivre sa quête...sans pour autant savoir dans quelle direction aller.\n\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Douleur]]<<else>>\n[[Langueur]]<<endif>>\n[[Saveur]]\n<<if $_2 eq "Liqueur" >>[[Erreur]]<<else>>\n[[Déchéance]]<<endif>> \n<<set $_8 = "Manipulation">>
Les joueurs n'étaient cependant pas prêt à laisser partir Jerricane Jasper ainsi. Ils se relevèrent d'un bond et tirèrent de leurs ceintures des <<if $_T eq "Passé" >>colts .45<<endif>><<if $_T eq "Futur" >>blasters lasers<<endif>> qu'ils braquèrent vigoureusement sur Jasper.\n– Tu crois que tu vas pouvoir te foutre de nous comme ça, l'voyageur ?\n– J'en suis convaincu. \n– Ah, euh...mais tu devrais pas mon coco, tu vois pas qu'on est armés et...et dangereux ?\n– Je m'appelle Jerricane Jasper, je suis écrémeur.\n– Ah merde un écrémeur.\n\nLes trois hommes baissèrent rapidement leurs armes et s'échangèrent quelques mots que Jasper ne put saisir avant de relever leurs armes vers Jasper. Ce dernier gardait ses mains bien en vue, tapotant des doigts contre ses jambes. Il était bien plus à l'aise que les petites frappes qui lui faisaient face.\n– Qu'est-ce que tu viens foutre dans le coin ?\n– Je suis à la recherche du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de feu.\n– Et tu as un mandat contre notre chef ?\n– Non. Mais si c'est votre chef, c'est parfait, menez moi à lui, nous nous arrangerons ensemble.\n\nLes trois gaillards s'échangèrent quelques mots tout en gardant leurs armes braquées dans la direction de Jasper, qui sifflotait un petit boogie. \n– D'accord, sors devant, on te guidera. Et pas d'embrouilles, hein.\n– Aucune.\n\n[[Prestige|Prestige]]\n[[Reconnaissance|Reconnaissance]]\n[[Accomplissement|Accomplissement]]\n<<set $_4 = "Franchise">>
Jasper
Après quelques minutes de marche, Jasper poussa un grand rideau pourpre et entra dans un immense chapiteau de cirque. Il cligna des yeux dans la pénombre pour tenter de distinguer les ombres qui se déplaçaient autour des gradins. S'il est des hommes que cela pourrait effrayer, ce n'était pas le cas de Jerricane Jasper. Il s'avança d'un pas déterminé jusqu'au centre de la piste et il s'arrêta alors qu'une lumière vive tombait sur lui depuis le plafond.\n– Je suis Jerricane Jasper.\nUn applaudissement très lent vint répondre à sa déclaration. Un homme en redingote s'approcha en arborant un sourire démesuré, renforcé par un maquillage rouge et blanc. Sans cesser d'applaudir, il se mit à faire des génuflexions tout en claquant des pieds au sol. Un rythme chaloupé entraîna Jasper à le suivre et il se mit à applaudir très lentement lui aussi.\n– Je ne suis pas venu pour le spectacle.\n– Non, tu es le spectacle, et nous sommes ton public adoré !\nCette déclaration n'était pas venu de l'espèce de clown étrange mais d'un fauve qui chevauchait un cheval et s'approchait lentement. Jasper était presque sûr de ce qu'il avait entendu, et cela ne lui plaisait pas du tout.\n– Je recherche un homme à la chevelure particulière.\n– Nous n'avons pas de ça ici, ne vois-tu pas que je porte une crinière ?\nJasper la voyait en effet. Il rassembla tous ses efforts pour détourner son regard et cesser d'applaudir. Ses jambes étaient tendues à l'extrême et il sentait qu'il ferait des flexions s'il perdait sa concentration, ne serait-ce qu'une seconde. Il n'aimait pas du tout cette hypnose qui prenait le contrôle de son corps et de son esprit. Il se concentra sur ses mains qui applaudissaient, non pour les en empêcher mais pour amplifier ses gestes et leurs donner plus de puissance. Dès que celui lui paru suffisant, il baissa brusquement la tête en avant, la plaçant sur la trajectoire d'une claque monumentale qui le renversa en arrière. Réveillé par le choc, il s'élança vers la sortie pour échapper à cette emprise spectaculaire.\n\n[[Nature|Nature]]\n<<if $_T eq "Futur" >>[[Rupture|Rupture]]<<else>>\n[[Culture|Culture]]<<endif>> \n[[Pourriture|Pourriture]]\n<<set $_5 = "Prestige">>
D'un coup, Jerricane Jasper se retrouva entouré de gardes arborant un énorme casque oblique, formant comme une coiffure de métal. Jasper compris immédiatement qu'il s'agissait des hommes de main du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'écaille. Ils étaient bien trop nombreux et il préféra prendre la fuite en activant à distance sa moto qu'il avait laissé à l'astroport. Celle-ci bondit au milieu des gardes, laissant à Jasper le temps de l'enfourcher.\n\nIl décolla à trente mètres d'altitude afin d'évaluer ses chances de fuites. Il ne voulait pas vraiment fuir mais plutôt qu'ils le mènent à leur base réputée introuvable. Il resta en stationnaire le temps que ses poursuivants décollent à leur tour. Il prit alors un peu plus d'altitude et entreprit de pirater leur réseau de communication afin d'entendre leurs échanges. Il dut faire tout cela sous un feu nourris de lasers brûlants.\n\nIl était habitué à ce genre de manœuvre mais ses poursuivants étaient rapides et il dû piloter adroitement entre les immeubles pour éviter les déflagrations qui l'entouraient. Plus d'une fois il dû sa vie autant à ses réflexes affûtés qu'à une chance hors du commun. Il capta enfin leurs ordres et il comprit que leur base se trouvait sur le toit d'un immeuble immense situé à quelques mètres de là. Il fonça dans cette direction, visant une approche directe de la situation, mais c'était sans compter sur les défenses du bâtiment qui balancèrent une onde électromagnétique qui éteignit en vol la moto de Jasper.\n\n[[Voltige]]\n[[Cabriole]]\n[[Saccade]]\n<<set $_6 = "Rupture">>
Jerricane Jasper repassa dans sa tête les informations qu'il avait sur sa cible, le capitaine Capillion, l'homme à la chevelure d'émail. Il n'avait pas grand chose, sinon la certitude qu'il s'agissait d'une crême, d'un être doté d'une force et d'un charisme incommensurable, le type d'homme qu'il était entrainé à détruire. Alléger la société de ceux qui s'engraissaient sur elle, tel était le métier d'écrémeur, la voie qu'avait choisis Jasper pour être sûr d'un jour atteindre son but : éliminer le Capitaine Capillion, l'homme à la chevelure de cuivre et le responsable de son état actuel. \n\nIl avait acquis, à force d'enquête, des informations qui le menaient dans cette ville, sans en savoir plus sur l'homme. Il décida de se rendre alors au centre d'écrémage local, afin d'en savoir plus. Il n'était pas difficile à repérer, entièrement peint en noir. Jasper entra dans une pièce sombre où plusieurs hommes dormaient dans des hamacs suspendus dans tous les angles possibles. Il dû se glisser entre eux, enjamber certains dormeurs, éviter tout contact avec les ombres qui pouvaient s'avérer mortelles. Tel était le moyen qu'avait choisie cette guilde pour éviter les touristes et s'assurer de la qualité de ses membres.\n\nJasper arriva finalement à une porte qu'il poussa lentement pour entrer dans le bureau du chef, qu'il découvrit dépourvu de sa tête. L'explosion du crâne avait projeté sur le mur une marque de sang qui formait comme une coiffe, le signe distinctif d'un assassinat commandité par le Capitaine Capillion, l'homme à la chevelure d'ocre. \n\nSous la main déjà blanche de l'homme, un papier où figurait une adresse, la seule piste qu'avait Jasper. Il se dirigea vers cette adresse le coeur gros. Il ne connaissait pas ce mort mais il était maintenant persuadé que dans chaque hamac sêchait un cadavre.\n\n[[Prestige]]\n[[Reconnaissance]]\n[[Accomplissement]]\n<<set $_4 = "Logique">>
La pièce était construite dans le style classique des saloons période conquête de l'Ouest, ce qui ne surprenait pas Jerricane Jasper. Il avait une affinité pour ce genre de lieu où il pouvait presque passer inaperçu malgré sa lourde démarche et sa gueule de hors-la-loi. Il aimait les troquets, les bouges, les rades infâmes où l'on servait à boire les boissons les plus fortes et les plus simples. Jasper n'aimait pas les boissons qui avaient un goût quelconque, de peur d'absorber de nouveau quelque chose de bizarre.\n\nIl commanda une assiette de bouillie dans laquelle flottait une patte de poule qu'il s'empressa de porter à sa bouche pleine de dents. Dans un gobelet de fer blanc poissait un mélange d'herbes et d'eau chaude, sans doute un remède contre la gueule de bois. L'odeur était à peu près aussi ragoutante que la bouillie que Jasper ingéra sans rechigner. Il fut servit ensuite d'une galette grasse de farine trempée dans l'huile et d'une bonne portion de riz. Le tout n'avait que peu de saveur, ce qui convenait bien à Jasper.\n\nIl contempla la pièce tout en ingurgitant ce qu'on lui présentait. Les voyageurs étaient nombreux dans ce carrefour commerçant et la plupart discutaient business avec leurs associés ou larbins. Un bedonnant donnait une série d'ordre sec à un gamin d'une douzaine d'année qui griffonnait sur un calepin son programme pour la matinée. Un couple d'un certain âge appréciaient une assiette de tomates qui avaient trop voyagé, sans doute dans la malle de ces colons.\n\nUn piano trônait dans un coin, attendant la soirée pour chauffer la scène et les esprits des habituels ivrognes. Deux d'entre eux somnolaient à une table, repoussant de leurs bras sales des tas de cartes à jouer. La salle se remplissait rapidement et plusieurs personnes étaient contrainte de déjeuner au comptoir. Jasper se joignit à eux quand il aperçut une dame bien alcoolisée qui s'approchait de sa table pour obtenir ses faveurs.\n\nLa longue table de bois avait connue de meilleurs jours mais elle avait été soigneusement entretenue et Jasper nota le regard satisfait du tenancier lorsqu'il releva les yeux sur lui. Il servait lui-même les assiettes sur le comptoir et il regardait ses clients manger comme si il s'était agit de grande cuisine. Jasper en fut exaspéré et il abandonna un reste de riz pour s'occuper de son affaire en cours.\n\n[[Travail]]\n[[Solitude]]\n[[Jeu]]\n<<set $_2 = "Whisky">>\n<<set $_T = "Passé">>
Jasper attrapa une fleur en se glissant sur la barque. Il reconnu la jeune fille, c'était celle qu'il avait vu le matin et qui n'avait pas été indifférente à ses charmes, en tout cas dans son souvenir. Il rama d'un geste brusque. Il en avait marre de sa quête pour la vengeance, du poids de la malédiction qui l'empêchait de vivre depuis si longtemps. Il voulait profiter de cette innocence, de la passion de l'amour.\n\nIl se jeta à genoux face à la jeune fille tétanisée par la peur.\n- Jeune dame, je suis épris. Depuis que je vous ai aperçu ce matin en train de manger vos oeufs d'une si gracieuse manière, je ne cesse de penser à vous. J'ai couru à travers toute la ville pour vous retrouver et vous proposer mon amour.\n- Mais...je ne vous connais pas.\n- Pas encore, mais je sens entre nous une force qui nous dépasse, une attirance pour la beauté, une croyance en la vie...\n\nLa fille était décontenancée. Elle qui vivait seule depuis la mort de ses parents, et n'avait de contacts humains que lorsqu'elle allait manger en ville. Elle détestait la solitude et cet étrange homme un peu effrayant semblait lui proposer de la compagnie. Elle ne savait comment réagir, et Jasper non plus. Après cinq minutes de monologue romantique, ils restèrent muets et gênés l'un en face de l'autre. D'une voix étranglée elle finie par murmurer.\n- Non. Tu es un héros au coeur intriguant, tu n'es pas mon prince charmant.\nEt Jasper se releva en tremblant, tentant de rester digne. Il sauta sur la barque et traversa de nouveau l'étang puis il partit en marchant vers le coucher de soleil, des larmes au bord des yeux.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Passion">>
Jerricane Jasper marchait dans la ville, sans avoir suffisament d'informations pour trouver sa cible, le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de foin. La peau s'étirait, le rassemblait, semblait changer de dimension sur son corps. Jasper était habitué à ce qui lui arrivait, et il ne prêtait que peu d'attention à ses tatouages qui se déformaient et semblaient former des visages qui discutaient entre eux. Son réseau sanguin se déplaçait, semblant se réorganiser autour de ses muscles.\n\nLa douleur était vive, et brûlait de plus en plus. Jasper dû s'arrêter un instant pour calmer ce bouillonnement cutané. Les poils de sa peau tombaient et de nouveaux traversaient la peau, le démangeant terriblement. Ses cicatrices anciennes se réouvraient tandis que ses articulations jouaient au yoyo depuis ses mains jusqu'à ses épaules, de ses pieds à son bassin. Il s'effondra presque sous une pique lancinante.\n\nUn jeune homme l'aida à se relever mais Jasper délirait et sa vue se brouillait.\n- Je suis triste de te voir dans cet état, Jerricane Jasper, le héros au coeur malade. Je ne pensais pas que ma boisson te ferait cet effet. Je ne pensais pas que tu survivrai. La douleur doit être terrible, non ?\n\nJasper était complétement incapable de répondre. Il s'effondra à nouveau au sol dans un soubresaut. Se relevant à genoux, il vit que l'homme avait disparu, si vraiment il avait été là auparavant. Jasper s'aperçut qu'il avait réussi à se traîner jusqu'à une baraque abandonnée. Il avait l'impression de l'avoir déjà vu.\n\n[[Acharnement]]\n[[Fraternité]]\n[[Renoncement]]\n<<set $_9 = "Douleur">>
Jerricane Jasper ne prit pas la peine de frapper avant d'entrer. Dans la grande pièce vide, un lit et sur une paroi, un long miroir qui renvoyait un reflet de la pièce. Jasper s'en approcha et vit accroché à côté du miroir un avis de recherche, avec sa photo et le nom du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'alcaline. Il observa alors ses cheveux dans la glace. Ils étaient longs et fins, des cheveux qui ne ressemblaient à rien mais avaient tant de forme. D'un geste de la main, Jasper les fit voler sur le côté et ils se maintinrent horizontaux, lui faisant une chevelure aérienne.\n\nL'avis de recherche était troublant. Jasper se refusait à croire qu'il pouvait être lui-même le Capitaine Capilion, après qui il avait courru depuis tant d'années. Non. Quelqu'un lui avait bien tendu un verre infame qui l'avait maudit. Son ennemi était malin, il avait réussi à faire échanger son visage contre celui qui le traquait ! Pour un peu, il aurait pu y croire. L'enquête allait s'avérer plus complexe que prévue, mais il y avait peut-être des indices dans cette pièce. \n\nAlors qu'il fouillait sous le lit, la porte s'ouvrit à la volée et un homme de grande taille entra. Jasper bondit et fit face à cet inconnu qui présentait de grandes ressemblance avec l'homme de l'avis de recherche. C'était un double, identique à Jasper, son jumeau.\n- Surpris, Jasper, héros au coeur bivalve ?\n- Toi ? Je t'avais oublié ! Lamparci, mon frère !\n- Comment as-tu pu m'oublier alors que tu me poursuis depuis si longtemps ! Tu ne savais donc pas que le Capitaine Capilion est le nom que j'utilise maintenant ? \n- Non...c'est impossible ! \n- Et pourtant ! Grâce à la guilde des écrémeurs, j'ai pu mettre la main sur de grandes connaissances et enfin soigner la malédiction qui touche notre famille, celle qui réalise sur nous nos pensées obscures. \n- De quoi parles-tu ?\n- J'ai tenté de te soigner grâce à une potion ancienne, mais tu sembles avoir tout oublié aujourd'hui.\n- C'était donc toi !\n- Oui, bien sûr ! Mais cela n'a pas marché, semble-t-il. L'Amnésie, notre Damoclès éternel, n'a pas encore été vaincu. Tu dois partir l'affronter personnellement ! Prends cette amulette et éloignes toi de la civilisation. Quand tu seras assez loin, tu rencontreras peut-être Amnésie, et pourra l'affronter. Ensuite, reviens me voir et ensemble, nous dirigerons la guilde, mon frère.\n\nSur ces mots, il quitta la pièce, laissant Jasper face au silence de l'incompréhension. Il finit par quitter la pièce, puis la ville, marchant vers le désert.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Fraternité">>
Jerricane Jasper retomba au sol avec violence malgré la roulade qu'il tenta de faire pour atténuer la violence. Il ne pensait pas que la hauteur serait si grande. Il se remit sur ses pieds pour s'apercevoir qu'il était tombé au milieu d'un champ en flamme. Des arbres ardaient tandis qu'un groupe d'hommes jetaient dans un charnier des cadavres baillonés et saucissonnés comme des animaux. Jasper était visiblement tombé au milieu d'un grand nettoyage de printemps. \n\nLes hommes qui faisaient disparaître les preuves n'étaient pas les mêmes que ceux qui le poursuivaient mais la présence de Jasper ne leur convenaient pas non plus. Ils sortirent immédiatement leurs armes à feu et arrosèrent l'arrière cour de plomb. Jasper se jeta derrière un rocher qui projeta des étincelles sous les tirs adverses. Ils étaient bons tireurs et Jasper ne se sentait pas d'humeur à les affronter tous ensembles. \n\nIl lui fallait se tirer de là mais il était dos au mur et face aux flammes. Il tenta le classique lancé de pierre pour distraire l'attention de ses adversaires mais ils étaient trop malins pour cela et la roche explosa au vol d'un tir bien ajusté.\n\nJasper aperçu cependant une ouverture dans le mur, une porte en bois qu'il espéra ouverte. Il n'avait quasiment aucune chance de l'atteindre indemne mais c'était sa seule issue. D'un coup, un des corps jeté au flamme s'éveilla et hurla de douleur, déclenchant un défoulement de tirs qui permit à Jasper de mettre son plan de fuite à exécution. Il se propulsa en avant, roula dans la fumée et propulsa son épaule contre la porte qui résista à son assaut, le laissant fasse à ses adversaires.\n\n[[Essence]]\n[[Puissance]]\n[[Engeance]]\n<<set $_7 = "Cabriole">>
Ceci est l'organisation de l'histoire de Jasper. Il est ainsi possible de visualiser comment s'enchaînent les passages et d'ajouter de nouveaux paragraphes !\nLa première ligne indique ce qui doit se passer dans chaque passage, plus ou moins.\n\nCe projet est né le 7 juillet 2013 à Ibiato, Bolivie.
Jerricane Jasper<<if $_9 eq "Erreur" >> poussa la porte de la chambre pour découvrir celui qui l'attendait. Il<<endif>> se retrouva face à son destin, incarné par un homme qu'il avait traqué depuis des années, peaufinant son art de l'assassinat pour un jour espérer vaincre celui qui l'avait détruit, le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de lycra. Un sourire se dessina en même temps sur les deux visages. \n- Nous voilà enfin face à face, Jerricane Jasper, héros au coeur pur.\n- Oui, et je te connais, Claire.\n- Comment connais-tu ce nom ? Personne ne m'appelle plus comme cela depuis bien des années.\n- C'est que je te connais intimement, comme le rival que je dois être pour toi.\n- Toi ? Mon rival ?\n- Oui. Je suis une accumulation de tares et de malédictions, d'imperfections et de lacunes, ton exact opposé, en quelque sorte. Tandis que tu grimpais les échelons de la gloire, contrôlant le monde petit à petit, faisant oublier jusqu'à ton nom d'enfant, je chutais et me rapetissais. J'ai subis pour que tu croisses, je suis ton ombre et aujourd'hui ton adversaire le plus brave.\n- Le plus brave ? Tu n'es qu'un fou ! Les seuls échos que j'ai entendu de toi parlent de ton cauchemar et de tes malheurs. Tu m'as peut-être poursuivis toute ta vie, mais je suis encore loin devant toi.\n\nA ces mots, Jasper arracha ses vêtements, laissant apparaître sur son torse le symbole du mal, une immense brûlure en forme de dragon. \n- Vois ce symbole ! N'est-ce pas le tien ? N'est-ce pas ta malédiction ? Nieras-tu encore que tu es la cause de tout mes tourments ?\n- Ah. C'est toi. Je ne t'avais pas reconnu. De même que pour moi, le nom que tu donnes n'est pas ton véritable nom. Et je ne suis pas la cause de cette marque. La potion que je t'ai fais boire cherchait à empêcher ce dragon de s'éveiller, mais je ne l'ai pas gravé dans ton corps.\n- Alors qui ?\n- C'est à toi de trouver ta réponse. \n\nJerricane Jasper baissa la tête et se détourna, le regard grave. Il savait que le combat était vain et il n'avait que davantage le goût amer de la défaite sur la langue. Il ramassa ses vêtements déchirés et il s'éloigna en marchant d'un pas pesant.\n\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Identité">>
Après avoir erré en suivant son instinct et le sens du vent, Jerricane Jasper s'arrêta face à une masure de bois vermoulu, dont les planches menaçaient de s'effondrer à la prochaine averse. La vague peinture blanchâtre jetée sur les murs il y a bien longtemps n'était plus que tâches disparates et sa lutte contre la moisissure était perdue depuis bien longtemps. \n\nJasper reconnut la maison. C'était la maison de son enfance. Il s'étonna de retrouver ce lieu qu'il avait oublié depuis si longtemps. Et puis, cette ville ne lui disait rien, il n'avait pas eut l'impression d'être déjà venu auparavant. Tant de chose étaient arrivées depuis son enfance malheureuse, depuis l'effondrement de sa famille. La mort de son frère ainé, l'alcoolisme de sa mère qui était devenue violente et avait tué son père dans un excès de folie, avant de partir s'oublier dans les mines d'argent. Des souvenirs douloureux. Un lieu qu'il n'avait jamais vraiment réussi à oublier.\n\nJasper savait qu'il n'était pas le seul à traquer le Capitaine Capillion, l'homme à la chevelure de beurre noir. Lui aussi le traquait et il était peut-être là, dans ce lieu où tout avait commencé. Dans le lieu où Jasper était né, même s'il était impossible à l'époque d'imaginer ce qu'il deviendrait des années plus tard. Enfin, c'était une idée qu'avait toujours eut Jasper, mais peut-être n'était-ce pas le cas. Il y avait peut-être des raisons à chercher dans ce lieu. Il décida d'y entrer avec résolution.\n\n[[Fraternité]]\n[[Acharnement]]\n[[Renoncement]]\n<<set $_9 = "Saveur">>
Jerricane Jasper se retrouva face à une horde de morts-vivants qui semblaient affamés. Il pensa d'abord que c'était une illusion, un quelconque tour visant à l'effrayer pour qu'il abandonne sa quête, mais les yeux révulsés et le teint livide des corps qui s'approchaient de lui le convainquirent de prendre la fuite au plus vite. Il courru jusqu'à une bâtisse un peu haute puis s'élança pour grimper à son sommet d'un mouvement leste.\n\nIl était habitué à se déplacer par les toits et il pensait pouvoir les distancer rapidement. Malheureusement, le toit le plus proche était à plus de deux mètres et un demi mètre plus haut que Jasper. Il examina les alentours pour trouver une voie d'issue qui lui permettrait d'échapper à la horde qui commençait à grimper à sa poursuite. Un câble partait du toît pour aller jusqu'au sol plusieurs mètres plus loin. Voilà ce qui lui permettrait de s'en tirer. Un premier zombie arrivait sur le rebord du toit et Jasper lui décrocha un furieux coup afin de lui décrocher la tête. Celle-ci se mit à pendre sur le côté du mort de l'être qui n'était toujours pas mort.\n\nCela convenait très bien à Jasper qui se saisit du corps et le lança sur le câble, bondissant à sa suite. Le corps se trancha progressivement en deux sous le poids et Jasper bascula dans le vide.\n\n[[Tumulte]]\n[[Saccade]]\n<<set $_6 = "Pourriture">>
Jerricane Jasper entra sur le port en dévisageant chaque passant. Il était persuadé qu'il entrait sur le territoire du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'embruns. Il fut convaincu lorsqu'il aperçut le pavillon qui surmontait un magnifique trois-mâts mis en panne dans le port. Il semblait désert mais le port lui était chargé de matelot qui chargeaient et déchargeaient des caisses de vivres. \n\nJasper s'approcha d'une barque qui semblait prête à sombrer dans l'eau stagnante du port et il se laissa glisser dans celle-ci. Il réussit à se faufiler jusqu'à un sloop qui mouillait dans le port. Il fallait plusieurs hommes pour naviguer ce genre d'engin mais Jasper avait déjà eut l'occasion de pratiquer et il sut carguer la voile et placer le foc contre le vent pour se diriger rapidement vers le navire de son adversaire.\n\nL'alerte avait résonné sur le port, les matelots se précipitant vers leurs barques pour rattraper le sloop. Jasper ne pris pas la peine de contrôler son approche et préféra lancer directement la barge contre le flanc du navire. Il vint s'y enfoncer dans un terrible craquement de bois. Jasper fut éjecté en avant et il passa par dessus la rambarde, atterrissant sur le pont inférieur. En se relevant, il se trouva encerclé de matelot le braquant de leurs armes tandis qu'au dessus de lui, apparaissait à côté du gouvernail le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de zéphyr.\n\n[[Amitié]]\n[[Rivalité]]\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Identité]]<<else>>\n[[Destin]]<<endif>> \n\n<<set $_9 = "Rigueur">>
Jerricane Jasper <<if $_6 eq "Pourriture" >> se réceptionna d'une roulade et sans reprendre son souffle, il se mit à courir. Rapidement, il<<endif>> réussit à s'éloigner en chancelant jusqu'à un pont traversant une rivière grondante. L'édifice de pierre paraissait bien faible et Jasper se dit qu'il pourrait peut-être le faire s'effondrer au bon moment pour se débarrasser de tous ses adversaires d'un seul coup. Il courut d'abord jusqu'à l'extrémité du pont afin qu'ils s'approchent du centre du pont puis il se laissa glisser contre le rebord pour atteindre les poutres de soutien du pont. Elles étaient malheureusement de métal et Jasper n'avait rien pour en venir à bout. Ses poursuivants passaient déjà d'un côté et de l'autre du pont pour venir à sa poursuite et Jasper n'eut pas d'autres choix que de se laisser tomber à l'eau. \n\nSes adversaires se jetèrent à sa suite et ils furent rapidement sur lui, le harassant de coup et menaçant de le noyer. Jasper se laissa entrainer par le courant un moment afin de saisir sa puissance puis il fit brusquement volte-face, envoyant un brutal coup de pied dans la sale tronche qui le suivait. Il n'y avait pas qu'un adversaire mais encore des dizaines et Jasper restait sans solution. \n\nLe courant l'entraina jusqu'à un nouveau pont où Jasper tenta de s'agripper, mais des bras vigoureux le renvoyèrent dans le bouillon. Il distribua encore des coups, assommant plusieurs adversaires mais perdant rapidement son énergie. Il aperçut finalement une île qui ne présentait qu'un point où aborder, ce qui lui permettrait d'affronter ses adversaires les uns après les autres, ce qu'il préférait nettement. Il se lança donc avec la dernière énergie vers cette solution qui ne lui plaisait guère.\n\n<<if $_6 eq "Pourriture" >>[[Engeance]]<<else>>[[Essence]]<<endif>>\n<<if $_4 eq "Réminiscence" >>[[Puissance]]<<else>>\n[[Manipulation]]<<endif>>\n<<set $_7 = "Tumulte">>\n
Par une fenêtre sale, Jasper distinguait les premiers rayons du soleil qui brillaient sur la mer. Il plissa ses petits yeux fourbu par la traversée mouvementée. Il serait arrivé plus tôt dans ce repaire de forbans si la tempête n'avait pas failli entrener le sloop au fond des flots et si la moitié de l'équipage n'avait pas tenté une mutinerie et qu'il avait dû les ramener à l'ordre. \n\nLe comptoir était tranquille, les chanteurs de la veille s'étaient effondrés sur leurs tables ou dans les hamacs qu'ils avaient suspendus entre les piliers. Jasper se faufila jusqu'au comptoir où le taulier épluchait du manioc. Il lui demanda d'attendre un peu puis lança sa racine blanchâtre dans une marmitte d'eau saumâtre. \n\nJasper aurait aimé se reposer un peu, profiter des filles de bonnes compagnies qui vivaient dans le quartier du port, mais il n'était pas venu pour ça. Il avait recoupé les informations de plusieurs journaux de bord et ils coincidaient avec le témoignage du Gouverneur qu'il avait éliminé le mois dernier. Sa cible était ici, sur l'île du Requin. Il n'avait plus qu'a retrouver sa piste.\n\n[[Jeu]]\n[[Souvenir]]\n<<set $_2 = "Rhum">>\n<<set $_T = "Passé">>
indomptable\nnoble\npierre\nvaillant\npur\ntendre\nde feu\nmalade\nintriguant\nattentif\nmaudit\nécarlate
Jerricane Jasper retrouvait enfin le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'anaconda. Ils ne s'étaient pas vu depuis qu'il avaient bu ce verre maudit, il y avait plusieurs années de cela. Cette malédiction qui avait condamné Jasper à vivre une vie de misère qu'il avait difficilement occupé en éliminant les misérables qui exploitaient la société. Il avait enfin réussi à obtenir un contrat pour retrouver le responsable de toute cette histoire.\n– Nous nous retrouvons enfin, Jerricane Jasper, le héros au coeur de pierre.\n– Et on dirait que cela te fais plaisir.\n– Oui, car tu es mon ami, Jasper.\n– Que dis-tu ? Raclure infâme ? Tu as brisé ma vie et tu crois que notre amitié passée a encore une valeur ?\n– Ce que j'ai fais me l'a été ordonné par une force bien plus puissante que ce que tu peux imaginer, Jasper. Je n'ai pas eut le choix et j'ai dû lui obéir.\n– Tu me parles encore de la voix dans ta tête ! Pauvre fou !\n– Je suis le messager d'une puissance ancienne qui m'a transmis sa force pour guider le monde vers un avenir meilleur, et il passait par cette puissance que je t'ai offert, mon ami.\n– Tu m'as offert la ruine, et tu l'as fait consciemment ! \n– Oui, car tu es mon meilleur ami, le seul en qui j'avais confiance et qui pouvait exploiter cette puissance pour faire le bien. Tu es bien meilleur que moi, Jerricane Jasper, le héros au coeur intègre.\n\nJasper fondit en larme aux explications de celui qui était autrefois son ami. Il oublia instantanément ses années de souffrance et était prêt à tout pardonner pour retrouver sa vie passée.\n– Je te croirai, mon ami, quand tu m'auras débarrassé de cette malédiction.\n– Alors bois ce verre, mon ami.\n\nJasper accepta le verre qu'on lui tendit et il reconnu l'odeur végétale qu'avait le breuvage maudit. Il le but en gardant ses yeux fixés sur ceux de son ami. Un sourire vint irradier ce visage et un rire démoniaque en jaillit.\n– Tu as accepté de poursuivre la transformation, c'est la plus grande preuve de ton amitié et ton plus beau sacrifice !\n– Ordure, tu ne mérites pas de...\n\nMais son souffle s’interrompit dans un déchirement de douleur qui fit exploser son corps en dix chauves souris. Elles s'éloignèrent à tire d'ailes jusqu'à trouver un coin de désert où elle s'assemblèrent de nouveau en un corps au bord de la mort, abritant une âme meurtrie. \n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Amitié">>
Stoïcisme\nEspace\nAbsence\nHazard\nConséquences\nDéception\nSilence\nMalédiction\nMaladie\nGuerre\nFrénésie\nOpiniâtreté\nFérocité\nRage\nPersévérence\nFurie\nCruauté\nAnimosité\nObstination\nAveuglement\nTénacité
Essouflé mais encore vif, Jerricane Jasper fit face à ses adversaires et il décrocha une rapière qu'il avait à sa ceinture. Une courte lame qui lui servait en cas d'urgence mais n'était pas très adaptée pour les affrontements contre des foules. Il s'appréta et bondit sur un premier adversaire, visant directement le cou. Il lui trancha d'un coup sec et repoussa du pied son corps<<if $_7 eq "Tumulte">> dans le courant.<<endif>>.\n\nUn second adversaire vint sur lui, que Jasper reçu d'un coup de la garde dans la machoire. Il retourna ensuite la lame d'un rapide mouvement du poignet et appuya tout son poids contre la lame pour qu'elle tranche l'épaule de son adversaire. La lame était si affutée qu'elle pénétra d'une bonne main avant de se bloquer dans un crissement sinistre. Jasper appuya alors sur le bord de la garde et un dispositif interne s'activa, divisant la lame en deux fils tranchant qui explosèrent le corps du malheureux. \n\nLa rapière présentait maintenant deux lames parallèles, à peine séparées d'un demi-centimètre. Jasper fit un rapide mouvement circulaire pour nettoyer la lame et celle-ci se divisa de nouveau, présentant quatre lames si fines qu'elles étaient invisibles pour ses adversaires les plus lointains. Ceux près de lui reculèrent de peur. Jasper se jeta brutalement la lame en avant. Celle-ci semblait trancher l'air lui-même. Un premier adversaire subit la colère de Jasper puis un second. Le déchaînement de violence fut de courte durée mais suffit à débarasser Jasper de tout ses adversaires, le laissant seul, sans aucune information sur la position du capitaine Capillion, l'homme à la chevelure de glace. Il rengaina son arme, dont le mécanisme nécessiterait un remontage par un forgeron avant de pouvoir fonctionner de nouveau, puis il s'éloigna en sifflotant.\n\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Douleur]]<<else>>\n[[Langueur]]<<endif>>\n<<if $_2 eq "Liqueur" >>[[Erreur]]<<else>>\n[[Saveur]]<<endif>> \n[[Déchéance]]\n<<set $_8 = "Engeance">>
Jerricane Jasper arriva face à la grille d'un cimetière <<if $_T eq "Passé" >>indien<<else>>immense<<endif>> dans laquelle se découpait une porte qui donnait sur une guérite où somnolait un vieux gardien. Jasper aurait bien demandé ce qu'il faisait là mais il était maintenant seul. Etrangement seul d'ailleurs. Il s'approcha du gardien. \n– Bonjour, brave homme. Je recherche le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de guano. Serait-il par ici ?\n– Un instant, je consulte mon registre. Quel est votre nom ?\n– Jerricane Jasper.\n– Votre ami ne fait pas partis de nos membres, mais vous y êtes en revanche. Jerricane Jasper, le héros au coeur écarlate. \n\nJasper ne réagit qu'à peine à cette déclaration. Il avait par le passé hypnotisé plusieurs inconnus pour qu'ils soient persuadés d'avoir son nom et d'avoir à assassiner un homme particulièrement dangereux. Leurs morts lui assurait la tranquilité et leurs exceptionnels succès ne faisaient que renforcer sa légende personnelle.\n– Très bien, je vais aller me voir alors.\n– Passez. Vous êtes dans la troisième rangée.\n\nAlors qu'il avançait dans le cimetière, Jasper gardait discrètement un oeil sur le gardien et il vit celui-ci <<if $_T eq "Passé" >>siffler un gamin<<endif>><<if $_T eq "Futur" >>activer son communicateur à ondes courtes<<endif>>. Il savait que sa présence allait provoquer des remous, ce à quoi il était habitué. Il avança donc jusqu'à sa tombe pour trouver un emplacement vide, un trou creusé, une pierre tombale à son nom. C'était pire que ce qu'il pensait, il était attendu. Il en fut convaincu quand il entendit un crissement aigu derrière lui.\n\n<<if $_T eq "Futur" >>[[Mesure]]<<else>>\n[[Rupture]]<<endif>> \n[[Pourriture]]\n<<set $_5 = "Reconnaissance">>
Jerricane Jasper arriva face à une ancienne mine d'or abandonnée. Il n'était pas sûr de son coup, mais c'est là que l'avait amené ses recherches et il avança donc dans la pénombre. Il trouva rapidement une torche qu'il alluma en craquant une allumette contre sa ceinture. Il avança un bon moment sans croiser personne jusqu'à arriver sur une corniche surplombant une caverne immense où coulait une rivière souterraine de lave. Au centre de la caverne trônait un pupitre d'où le capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de stalagmite haranguait une foule de fidèle en habits de prière.\n\nJasper écouta un instant le prêchi-prêcha de celui qu'il avait tant recherché puis il reporta son attention sur le décor sous-terrain afin de trouver une voie d'accès à la pièce. Il repéra assez vite une faille par où accéder à une autre voie d'entrée. Il se glissa pour arriver dans le dos de deux gardes qui ne remarquèrent pas sa présence. Il avança jusqu'à un cabanon d'où il apercevait un câble descendant vers la plate-forme où se trouvait le capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de basalte.\n\nDans la cabane se trouvait un antique système de treuil et de poulie pour utiliser avec le câble, ainsi qu'un chien à deux têtes qui s'éveilla à l'entrée de Jasper. Peu désireux de se faire repérer à cause du chien, il se saisit d'une poulie et se jeta sur le câble. C'était trop tard, le chien émit un aboiement strident et les gardes dispersèrent des tirs tout autour de Jasper. Celui-ci réussi néanmoins à garder son équilibre sous le câble et à atterrir sur la plate-forme.\n\nIl se releva pour faire face à l'armée de son ennemis, un groupe de fanatiques qui semblaient peu désireux de le laisser approcher de sa cible, pour à quelques mètres à peine.\n\n[[Amitié]]\n[[Rivalité]]\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Identité]]<<else>>\n[[Destin]]<<endif>> \n<<set $_9 = "Fureur">>
Jerricane Jasper entra, épuisé. Le lieu était tel qu'il s'attendait à le trouver. Il était sombre et parcouru de zébrures de lumière, sentait le renfermé et le bazar indien, bruissait de rongeurs silencieux. Ses perceptions extérieures étaient aussi complexes et contradictoires que ce qu'il ressentait en lui-même. Son esprit ne le laissait pas tranquille mais il sentait qu'il devait l'affronter, continuer à avancer et ne pas rester dans ce lieu sinistre. \n\nJasper monta par l'escalier central, qui ouvrait sur une immense serre où courraient de longues plantes colorées. Elles grimpaient ou glissaient dans un désordre végétal et il fallait pencher légèrement la tête sur le côté pour voir se dessiner entre elles des formes humaines, des silhouettes d'amis disparus ou d'enfants perdus. Jasper ramassa une machette qui trainait et donna de la lame contre ces souvenirs douloureux. Il trancha jusqu'à ressortir de l'autre côté, face à une pyramide à escalier, qui grimpait vers le ciel. \n\nL'escalade était rendue difficile par les torrents de larmes et les éboulements de cadavres. Des corps désarticulés qui semblaient être tous les morts qu'il n'avait pas réussi à empêcher, qu'il avait provoqué par erreur puis sciemment. Certains lui souriaient, d'autres crachaient sur lui. Jasper n'osait d'abord pas les regarder avant finalement de comprendre leurs douleurs et de prendre dans ses bras une femme dont le visage était défigurée par le feu. \n\nArrivé en haut, il fit face à ce qu'il craignait par-dessus tout, un verre en or brut, dans lequel brillait son sang. Il savait que c'était son sang. Il savait que c'était le poison qu'il avait but, il savait que c'était là son Graal. Il s'approcha alors pour le boire et purifier enfin son corps. Le sang lui explosa au visage, le fit fondre comme si il s'agissait d'acide et détruisit ce corps qui ne devait pas être. Seule l'âme flottait au-dessus de la pyramide. Un souffle de vent l'attrapa et la projeta au loin, vers le désert de sable qui s'étendait au zénith. \n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Acharnement">>
requin\npyroclaste\némail\nfeu\nétincelante\ndiamant\nocre\nhoux\nlierre\népine\nglace\nstalagmite\nbasalte\nembrun\nzéphyr\nsang\ntonnerre\nocelot\nanaconda\nloup\ncactus\nombre\nbeurre noir\nlycra\nvoile\nor\nhaine\ncuir\nprune\nalcaline\nfoin\nvigne\nrayée\nmadeleine\nguano\ncuivre\nvictime
Jerricane Jasper commençait à s'énerver et il n'aimait pas ça. La colère montait en lui et avec elle, la température de son arme. Il décrocha finalement son boomerang de sa ceinture et le déplia en trois lames. Elles étaient étincelante comme de l'argent mais cristalline comme du quartz. A l'intérieur semblait couler une épaisse lave multicolore. Jasper serait ses phalanges autour d'une des lames et les coulées colorées accélérèrent. \n– Bonjour ma colère.\n\nIl lança d'un geste assuré son boomerang qui se déploya en un phénix de feu, un immense bec tranchant et deux ailes infernales qui brûlaient le ciel en fondant sur les hommes apeurés. L'oiseau percuta un homme qui s'embrasa immédiatement avant de revenir en piqué vers Jasper. Au moment où il l'attrapa, le boomerang avait repris sa forme minérale. Les fluides coulaient dans les lames comme animés de vie propre. \n– Salut ma hargne.\n\nIl relança le boomerang qui se fit dragon de feu, dévorant dans ses ailes les corps des hommes transis d'effroi. Il volait comme libre dans l'air, s'affranchissant de son ellipse pour fondre sur ses proies et les transformer en poudre instantanément. Il revint finalement dans la main de Jasper sous sa forme solide, qui semblait à présent n'être qu'une braise iridescente.\n– Et mon courroux...\n\nJasper ne termina pas sa phrase. Ses adversaires gisaient tous morts, brûlés ou calcinés par son arme diabolique qui se refroidit à cette vision. Elle redevint un simple bloc métallique froid que Jasper rangea dans sa ceinture. Il aperçut alors un pauvre type à moitié brûlé qui tentait de se faire passer pour mort. Il s'approcha de lui.\n– Dis moi où je peux trouver ton chef et je ne t'achève pas.\n\nL'homme laissa échapper en un souffle l'information que voulait Jerricane Jasper et ce dernier disparu en un éclair.\n\n[[Ardeur]]\n[[Fureur]]\n<<if $_T eq "Futur" >>[[Honneur]]<<else>>\n[[Rigueur]]<<endif>> \n<<set $_8 = "Puissance">>
Jerricane Jasper errait dans les rues de la ville, la mine sombre. Il n'avait que peu avancé dans son enquête et n'avait aucune information nouvelle sur le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de voile. Il s'en voulait, car il s'était attiré bien des ennuis sans aucun résultat. Il avait cependant réussi à faire parler de lui.\n\nEn maugréant, il arriva au bord d'un étang. Sur l'autre rive, il aperçut un jardinier en train de tailler quelques roses, perfectionnant un magnifique ensemble floral qui se reflétait dans le lac en un kaléidoscope étincelant. L'homme avait le geste vif, la main vigoureuse et Jasper le trouva magnifique, à embellir la vie alors que lui-même ne cherchait qu'à la détruire. Il retrouva des émotions qu'il n'avait pas connu depuis bien longtemps.\n\nIl s'assit sur le bord de l'eau pour laisser une larme descendre lentement le long de sa joue tandis que de la demeure surplombant le lac émanait une jeune fille à la longue robe blanche. Elle paraissait sortie d'un pot de crème fraiche tant elle était pâle. Elle glissa avec douceur jusqu'aux parterres de tulipes, roulant sur l'herbe comme une boule de glace à la vanille sur un glaçage à la pistache. Jasper était confus, les yeux brillants, non de larmes mais d'une illumination soudaine. Il avisa une barque, accrochée au bord de l'eau et hésita à s'en emparer pour traverser le lac.\n\n<<if $_3 eq "Solitude" >>[[Passion]]<<else>>\n[[Dépit]]<<endif>>\n[[Hasard]]\n[[Renoncement]]\n<<set $_9 = "Langueur">>\n
Jasper se décida a traverser l'étang, sauta d'un bond sur la barque. A peine eut-il dépassé un nénuphar qu'un gluant tentacule jaillit de l'eau et vint l'enlacer fougueusement. Jasper décolla de la barque, virevolta en l'air et vint cogner la surface de l'eau dans une éclaboussure tonitruante. Il saisit à pleine main la créature qui le tenait mais elle était poisseuse et il ne pouvait assurer sa prise. \n\nUne seconde voltige le ramena brutalement sur la barque qu'il explosa en miette, au prix de quelques côtes. La douleur brûlante lui vivifia l'esprit et Jasper se saisit à la volée d'un éclat de bois qu'il planta dans le tentacule. Une giclée de sang noirâtre vint assombrir l'eau du lac d'où s'échappait une fumée âcre et malsaine. Déchirant la chair flasque, Jasper se retrouvait soumis à des mouvements compulsifs qui le baladaient au-dessus du lac. Quand enfin il réussit à trancher la bête, il s'effondra dans le marasme bouillonnant. \n\nL'esprit boueux, il se releva en face d'une bouche informe, remplie de dents et de haine. \n- C'est pas mon jour, on dirait.\nAlors qu'il s'apprêtait à bondir pour éviter une nouvelle attaque, le sol lui-même s'effondra sous lui, révélant d'innombrables saillies gluantes qui le saisirent et l'envoyèrent dans la gueule béante. \n\nJasper était sur le point d'être dévoré quand la créature s'aperçut de sa nature spectrale et le recracha, non sans l'avoir grignoté un moment. Inconscient, le corps déchiré, il flotta dans la fange, entraîné par un vague reflux.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Hasard">>
Des êtres constitués de métal entouraient Jerricane Jasper. Des parodies d'humains recouverts de plaques de métal, aux yeux de plastique et à la peau synthétique. Ils mesuraient plus de deux mètres cinquante de haut et les multiples cicatrices qui parcheminaient leurs corps les rendaient abominables. Elles avaient été fabriquées, et visiblement pas pour servir comme balayeurs. Ils levèrent d'un même geste leurs bras en direction de Jasper qui réagit en prenant la fuite. \n\nMalgré leurs chaires difformes et d'origines diverses, ils se déplaçaient rapidement, obligeant Jasper à courir à vive allure. Il aperçut un ravin et il accéléra encore pour sauter par dessus, ne se rattrapant qu'avec difficultés. Ses poursuivants avançaient sans changer de vitesse et les premiers tombèrent dans le trou tandis que les suivants leurs marchèrent dessus pour continuer à avancer. Ils étaient dépourvus de tout sentiments humains. Jasper se jeta sur le premier venu pour le repousser dans le ravin mais il se confronta à un mur. Le colosse lui saisit la jambe d'une main et serra jusqu'à ce que l'os craque.\n\nJasper était pendu par une jambe qui lui lançait une douleur lancinante. Il prit appui sur son autre jambe pour tenter de briser le bras du frankenstein qui se déchira en une gerbe de muscles et de sang. Ils n'étaient pas si résistants, mais avaient une force effrayante. Jasper retomba au sol et bondit en avant pour leur échapper. Face à lui, une palissade et se dit que cette fois, il pourrait leur échapper. Il l'escalada prestement tandis que ses adversaires se rapprochaient avec une détermination mécanique.\n\n[[Fracas]]\n[[Vacarme]]\n<<set $_6 = "Mesure">>
Jerricane Jasper sortit du sommeil en vainqueur. Une nouvelle journée s'ouvrait et il était toujours en vie ! C'était quelque chose de courant pour lui, sans être une habitude. Depuis qu'il avait bu une chope contenant tout un mélange poisseux de concepts purs, il se réveillait souvent mort ou pire. La journée lui sembla bien commencer, mais il savait qu'elle serait cruciale pour lui.\n\nJasper se releva péniblement du lit, ramassa une arme posée sur la chaise et enfila ses habits avant de sortir de la pièce. Il fit face à son reflet en entrant dans les toilettes. Il avait une gueule carrée, coupée à la hache dans un bloc de bois dont on n'aurait pas arraché l'écorce. Ses longs cheveux noirs formaient une cascade presque minérale dont jaillissaient deux yeux de saphir. L'oeil gauche était devenu laiteux comme un quartz blanc depuis une épreuve initiatique qui avait mal tournée. En le voyant, Jasper abaissa un bandeau noir qui barra son visage dans le sens de la taille.\n\nIl portait une veste en cuir élimé brunâtre, renforcée de larges bandes d'aluminium qui descendaient de ses épaules jusqu'à ses mains gantées. Il protégeait sa peau, sur laquelle apparaissaient parfois les signes de vies qu'il n'avait pas vécu. La chope qu'il avait bu contenant probablement beaucoup plus que de la bière frelatée, car parfois c'était des visages entiers qui apparaissaient sur sa peau, visages d'hommes morts depuis longtemps.\n\nJasper ressortit des toilettes puis quitta la chambre impersonnelle qu'il avait loué par hasard la veille. Il lui fallait obtenir des informations sur sa cible, et remplir son ventre qui criait famine comme si une armée entière attendait son ravitaillement. Jasper se dirigea alors vers l'escalier latéral qui rejoignait le hall. \n\n[[Whisky]] \n[[Liqueur]]\n[[Cocaïne]]\n<<set $_1 = "Vie">>
Ses adversaires étaient nombreux mais Jerricane Jasper avait pris sa décision, il allait les éliminier tous pour pouvoir poursuivre sa mission. Ce n'était pas ce qu'il préférait faire mais il ne voulait pas passer sa journée à fuir. Il préférait ne pas utiliser son arme secrète tout de suite. Il décrocha de sa ceinture une courte lame qu'il lança sur la première cible qui se présenta. Il sortit de sa botte une autre lame, puis une qu'il escamota de sa veste. Une quatrième lame trancha une gorge sans ramollir l'ardeur des adversaires de Jasper.\n\nIl dut donc se résigner à user de son arme secrète. Il tira de la poche intérieure de sa veste des gants qui paraissaient faits de peau et il les enfila rapidement. Ses mains ne paraissaient pas différentes mais l'esprit de Jasper changea subrepticement, ce qui se refléta dans son regard qui devint vide. Il se jeta alors sur un adversaire qui s'effondra au sol au premier contact. Un nouveau effleurement priva un autre adversaire de son âme. \n\nSes gants pulsaient comme si il s'étaient agit de deux coeurs battant à tout rompre. Jasper absorba encore deux âmes puis il tendit ses deux bras face aux hordes qui se dirigeaient encore vers lui. Une fulgurante onde d'énergie s'en échappa, envoyant valser les adversaires en tout sens, déchirant leurs chairs et dispersant leurs âmes au vent.\n\nJasper resta apathique plusieurs minutes avant que l'idée d'hoter les gants n'émerge enfin dans sa tête vide. Il réussit à les remettre dans sa poche tout en gardant en lui son âme. A force d'absorber des âmes et de les renvoyer sous forme concentrée, son âme avait été liée aux gants et à chaque utilisation il risquait de perdre son âme.\n\nDes bribes d'informations provenant des âmes absorbées peuplaient le subconscient de Jasper, qui était habitué et qui réussit à repousser à plus tard les informations les moins utiles pour se focaliser sur sa proie. Il obtint une image net de ce qu'il cherchait et le souvenir du trajet pour s'y rendre. Il s'élança en courant à travers la pluie des âmes dispersées.\n\n[[Ardeur]]\n[[Fureur]]\n<<if $_T eq "Futur" >>[[Honneur]]<<else>>\n[[Rigueur]]<<endif>> \n<<set $_8 = "Essence">>
Le réfectoire de l'astroport avait tout du lieu cosmopolite tel que Jerricane Jasper les aimait. Des dizaines de langues différentes étaient parlés par des groupes provenant des quatre coins des galaxies connues. Sous un dome de plastique semi-transparent se développait toute une ville.\n\nL'astroport n'était qu'une des entrées de cet immense organisme urbain qui se développait au sol aussi bien qu'au delà de l'atmosphère, sur le satellite Uniteka. Le réfectoire principal était subdivisé en compartiments qui permettaient à des groupes de partager leurs repas, mais c'était surtout des voyageurs solitaires qui occupaient les boxs ce jour là. Le commerce spatial est une affaire individuel et la filiation était interdite à ceux qui subissaient les radiations hors de l'atmosphère. \n\nJasper se servit au distributeur mural consacré à la nourriture humaine puis il alla s'assoir dans un coin tranquille pour continuer à observer les déplacements matinaux. Il n'était pas là en touriste mais à la recherche d'informations afin de débusquer sa proie du moment. Jerricane Jasper n'était pourtant pas un chasseur de prime. Son métier était bien plus compliqué que cela.\n\nPour l'heure, il ne pensait pas trouver grand chose d'intéressant dans ce lieu de passage mais il voulait profiter encore un moment de cette ambiance hétéroclite si particulière.\n\n[[Travail]]\n[[Solitude]]\n[[Souvenir]]\n<<set $_2 = "Liqueur">>\n<<set $_T = "Futur">>
Jerricane Jasper était un être solitaire. Son métier d'écrémeur ne lui laissait que peu de temps pour s'occuper de romances. Il appréciait cependant les rencontres et le jeu de la séduction, aussi quand il aperçut une jolie demoiselle déjeunant seule, il se dit que son travail pourrait bien attendre un peu.\n\nIl commanda deux verres d'un cocktail à base de citron vert et de cannelle puis il se dirigea lentement vers la table où la demoiselle déjeunait seule. Il était encore tôt dans la journée mais il sut s'y prendre d'une élégante manière pour s’asseoir en charmante compagnie, gardant ses deux verres à la main tandis que la demoiselle terminait ses œufs au plat.\n\nIl l'entretint courtoisement, n'évoquant qu'à mots couverts son travail et la raison de sa présence ici. La jeune fille, qui répondait par demi-mots semblait plus préoccupée par son assiette, et par la porte qu'elle zieutait régulièrement que par les aventures que pouvait lui conter Jasper. Il lui raconta sa rencontre avec une famille de sanglier alors qu'il était partis chasser en forêt et la façon dont il avait put les capturer et les abattre les uns après les autres. La demoiselle fut plus émue qu'intéressée.\n\nJasper sirota sans s'en rendre compte les deux verres qu'il avait apporté puis il en commanda d'autres. De nouveau, la jeune fille les refusa et il fit d'un malheur bonne grâce en les lapant tranquillement. Voyant cela, la demoiselle prétexta un repoudrage de nez pour prendre la poudre d'escampette. Jasper l'attendit quelques minutes puis se leva et accepta de débuter sa journée.\n\n[[Justice]]\n[[Logique]]\n[[Réminiscence]]\n<<set $_3 = "Solitude">>
Jerricane Jasper déboucha sur une imposante pièce au mobilier de bois et aux murs de pierres. Autour des tables étaient amassés les voyageurs de passages, qui sentaient la sueur rance et le cheval. La femme de l'aubergiste passait entre les tables pour remettre de la purée dans les gamelles qui fumaient sur les tables. La taverne était comme Jasper les aimaient, animée, brouillonne mais en même temps calme. Les gens ne discutaient pas avec des inconnus, seulement entre eux, et la fatigue planait dans la pièce.\n\nIl descendit de sa chambre pour aller s'installer directement à une place libre, près de la fenêtre, dos au mur. Il regarda les charettes qui ramenaient les légumes pour le marché, les chevaliers en armure qui grelotaient, habillés de prestige et les enfants qui courraient pour les premières commissions de la journée. C'était une halte sur le chemin du sud, mais aussi un lieu qui conservait sa vie paysanne et ne dépendait pas complétement des voyageurs. \n\nJasper était content d'avoir enfin trouvé une piste sérieuse pour son boulot, mais celle-ci lui avait couté son cheval et il ne lui restait presque plus rien. La piste n'était même pas fraiche, c'est tout juste s'il savait qu'il y avait peut-être dans cette ville le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de vigne.\n\n[[Solitude]]\n[[Jeu]]\n[[Souvenir]]\n<<set $_2 = "Vin">>\n<<set $_T = "Passé">>
Jerricane Jasper bondit sur la barque et s'engagea sur l'étang en tentant de dissimuler ses blessures et les endroits où sa peau paraissait la plus étrange. Il arriva rapidement sur l'autre rivage et bondit sur la terre sans effrayer le jardinier. La jeune fille était là, à tourner sur elle-même en riant.\n- Bonjour, jeune demoiselle.\n- Oh oh, tu m'as trouvé, tu m'as trouvé ! Je ne pensais pas que tu viendrais par l'eau, mais c'était super !\n- Ah. Oui.\n- Tu n'arrives pas à te souvenir de moi, Jerricane Jasper, héros au coeur tendre ?\n- Alors nous nous connaissons ?\n- Oui ! Bien sûr ! Ne te souviens-tu pas de la taverne ? De cette soirée où nous avons bu ensemble ?\n- Comment ?\n- Tu m'as déjà oublié ? Mais c'était il y a à peine une semaine ! Que ta tête est amusante, tu devrais te regarder dans une glace !\n- Mais...qui es-tu ?\n- Je m'appelle Claire, mais tu peux m'appeler Capitaine Capilion !\n- Tu mens ! Tu as à peine dix-huit ans, tu ne mérites pas le nom de Capitaine !\n- Mais c'est pourtant celui que tu m'as donné !\n\nJasper était perdu. Il n'arrivait pas à se souvenir de cette frimousse blonde, et pourtant il était certain de l'avoir déjà vu. Ce qu'elle disait n'avait aucun sens. \n- Tu n'es pas le Capitaine que je cherche. Il y en a forcément un autre. Tu n'es pas celle qui m'a maudit.\n- Maudit ? Surement pas ! Nous avons trinqué ensemble puis tu m'a ramené dans ta miteuse chambre d'hôtel. \n\nD'un coup, l'image lui revint en tête. Il lui avait offert un verre et elle avait disparu le lendemain avant qu'il ne se réveille.\n- Mais alors, pourquoi me dis-tu que tu es le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'or ?\n- C'est toi qui m'avais appelé ainsi !\n- C'est le nom de l'homme que je recherche.\n- Il doit pas mal t'obséder pour que tu nommes ainsi les filles que tu ramènes chez toi ! Enfin, trêve de bavardage, je ne voudrai pas que mon père me trouve ici, je te prirais de dégager sur le champ !\n\nJasper était dépité. Il n'était pas du tout au bon endroit et le Capitaine qu'il avait fini par retrouver n'était pas celui qu'il cherchait. Il quitta la maison de la jeune fille en marchant vers le soleil couchant.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Dépit">>
Jerricane Jasper<<if $_9 eq "Erreur" >> poussa la porte de la chambre pour découvrir celui qui l'attendait. Il<<endif>> faisait face au Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure d'ocelot. L'homme qui avait mis un jour dans son verre la mixture qui avait fait de Jasper ce qu'il était aujourd'hui. Ce qui l'avait amené à devenir un écrémeur, à purifier la société des rebuts et profiteurs. Tout ça pour se retrouver face à son adversaire légitime, à celui qui aujourd'hui le dominait une fois de plus. \n\n– Jerricane Jasper, le héros au coeur indomptable. Tu apparais enfin devant moi. Je t'ai attendu longtemps, t'observant alors que tu gravissais progressivement les marches de mon organisation. Je t'ai fais mon enfant, pour que tu sois ce que tu es aujourd'hui.\n– Tu m'as détruit, rongeant mon âme !\n– Non, je t'ai offert la puissance, et un objectif dans la vie. Tu ne serais pas la légende que tu es aujourd'hui si je ne t'avais pas donné les moyens d'y parvenir. \n– Ce que tu m'as infligé n'était qu'une malédiction !\n– Non, c'était une potentialité. Tu n'as pas encore su l'exploiter mais je te propose mon aide. Rejoins moi et je saurais faire de toi mon digne successeur.\n– Si je prends ta place, c'est en piétinant ton cadavre. Les écrémeurs font une noble tâche et leur direction ne te reviens pas, fourbe assassin !\n– Tu te méprends sur mon compte, cette organisation n'existe que grâce à moi, car j'ai su retrouver l'essence ancestrale enfouie dans les ruines millénaires et l'offrir aux meilleurs pour qu'ils protègent la Terre !\n– Tu es fou, ce n'est pas la puissance mais la folie que tu propages ! Le remède est pire que le mal que tu te prétends défaire ! \n– Et que comptes-tu faire, héros au coeur noble ? Tu n'es pas en position de refuser mon offre !\n– On a toujours le choix.\n\nEt dans un crissement cinglant, Jerricane Jasper transperça le tissu de la réalité, projetant son corps hors du temps, glissant dans l'espace pour réapparaître à demi-mort au milieu d'une plaine désertique. Il poussa un dernier souffle et s'effondra dans la poussière.\n\n[[Fin]]\n<<set $_0 = "Destin">>
Jerricane Jasper bondit dans la rue déserte, suivit par des clowns qui déferlaient sur lui comme de la morve. Il n'était pas préparé à affronter une horde d'ennemis et il sentait qu'il n'apprendrait rien d'intéressant de tout ces poursuivants. Il déguerpit en cherchant à distancer ses adversaires pour les affronter dans un endroit plus adéquat. Il passa dans une ruelle et vit un marché très agité. \n\nLa zone n'était pas très riche et le marché se composait d'une mer de bâches qui couvraient des rangées de verdures plus ou moins odorantes. Le pire étant la viande qui attendait en plein soleil.\n\nJasper déboula au milieu de la foule en cherchant à distancer ses adversaires. Il fut rattrapé par un homme, ou quelque chose qui y ressemblait en tout cas, et il l'envoya s'écraser dans un parterre de plantes en pots qui éclatèrent bruyamment. Il venait de se faire de nouveaux ennemis. Plusieurs commerçants se levèrent, rouges de colère, pour hurler des imprécations qui ne firent qu'accélérer Jasper.\n\nIl était maintenant obligé d'avancer contre la foule qui le repoussait parfois violemment, l'amenant à se confronter plus souvent qu'il ne l'aurait voulu à ses poursuivants. L'un d'eux réussit à faire s'effondrer sur Jasper un étal d'outils agricoles qui lui entaillèrent sévèrement les jambes. Il réussit à s'en sortir en faisant basculer une citerne d'eau qui se répendit à travers ses poursuivants. Profitant de la panique, Jasper prit son élan et courru contre un mur, passant par dessus d'un bond adroit.\n\n[[Tumulte]]\n[[Cabriole]]\n[[Saccade]]\n<<set $_6 = "Culture">>
Jerricane Jasper entra dans une bâtisse qui correspondait à ce qu'on lui avait décrit comme étant la base des opérations du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de sang. \n\nIl s'agissait d'une usine où travaillaient des dizaines d'enfants qui maniaient des blocs de charbon tandis que des molosses fondaient du métal dans des gerbes de flammes brûlantes. La douleur envahissait l'air et Jasper eut le souffle coupé un instant. Il ne voyait pas son adversaire mais savait comment provoquer sa venue. Il se jeta comme un fou sur le premier malchanceux qui se trouva à porté de sa main et il lui retourna la tête. Il se saisit alors d'un brandon enflammé qu'il planta dans le torse d'un garde qui s'approchait de lui. Il bondit à l'autre bout de la pièce, exécutant encore deux gardes avant d'attirer l'attention des nombreux enfants prisonniers en bousculant une cuve de métal en fusion.\n– Enfants, vous êtes libres ! Je viens briser vos chaînes et vous offrir une chance de grandir dans un monde meilleur !\n\nLes prisonniers levèrent leurs petits yeux brillants vers lui et l'apathie qui les habitaient se dispersa progressivement en une cascade de larme qui éclaircirent leurs visages couverts de suie. Jasper courrait en tout sens pour les libérer de leurs chaînes et les diriger vers la sortie quand soudain le sol éclata sous ses pas, s'éleva du sol en furie et arracha le plafond dans un craquement démoniaque. \n\nJasper demeura en équilibre sur une plate-forme suspendue sous un immense zeppelin d'où dépassaient de nombreuses armes à feu ainsi que le corps majestueux du Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de tonnerre. Il entreprit l'escalade et dans un dernier mouvement souple, il bondit sur la plateforme.\n\n\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Insistance]]<<else>>\n[[Amitié]]<<endif>>\n[[Rivalité]]\n[[Destin]]\n<<set $_9 = "Honneur">>
Jerricane Jasper n'avait aucune idée sur la position de son adversaire, le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de cuir. Il se dit alors qu'il n'avait rien de mieux à faire que de retourner à la taverne et noyer son échec dans l'alcool. Chemin faisant, il se demanda si ce n'était pas déjà comme ça qu'avait terminé sa journée précédente. Et celle d'avant ? Depuis combien de temps est-ce qu'il était dans cette ville à s'attirer des ennuis pour rechercher quelqu'un qui était son ennemi.\n\nSon ennemi ? Soudain, Jasper réalisa qu'il ne se souvenait plus très bien des raisons pour lesquelles il poursuivait cet homme. Il y avait bien un contrat de la part de la guilde des écrémeurs, mais il avait l'impression qu'il y avait eut plus. Une raison personnelle de lui en vouloir. Son âme était tourmentée, son corps devenait de plus en plus douloureux et il sentait que seule une boisson forte, consommée en grande quantité, pourrait faire disparaître cette amertume.\n\nLa taverne était presque déserte. Dans un coin, le piano était encore vide, les saoulards avaient finis par décamper pour dormir dans une allée quelconque et seules quelques ombres discutaient dans le fond. Le barman avait le regard mauvais, mais il s'attendrit en entendant Jasper lui commander un double whisky. Un second amena Jasper à penser qu'il n'avait pas demandé au barman s'il connaissait le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure de prune. L'homme lui répondu d'un mouvement de main vers l'escalier qui montait à l'étage. Jasper commanda un dernier verre avant de se diriger vers sa fin.\n\n<<if $_1 eq "Vie" >>[[Acharnement]]<<else>>[[Renoncement]]<<endif>>\n[[Fraternité]]\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Identité]] <<else>>[[Destin]]<<endif>> \n\n<<set $_9 = "Déchéance">>
Pour la petite histoire, ce projet fait suite à une première version de l'histoire de Jericcane Jasper écrite principalement avec Mortis Ghost et Shadow Gate sur un wiki. Cela ne dura pas très longtemps, et ce ne fut qu'une courte ébauche, rien de plus. Il manquait une structuration à l'histoire. \n\nLe texte actuel a été repris par Noé, longtemps après, durant un séjour en Bolivie. Le but étant d'explorer des concepts et des clichés, en tentant de concevoir un héros charismatique et tourmenté. Il y a de nombreuses inspirations, certaines plus évidentes que d'autres. Jasper pourrait être le frère de Sandman, mais en fait non, j'ai découvert ce dernier plus tard. Il est plutôt de la famille de Vash de Stampede et de Spike Spiegel. \n\nCette histoire a été écrite avec l'aide de Twine, un petit logiciel qui aide à structurer les liens entre les pages. Il permet d'ajouter des pages en traçant des flèches entre elles, ce qui est fort pratique pour ne pas se perdre dans l'écriture. \n\nUne première version a été publiée en août 2013, contenant 33 passages. Une seconde version proposant 50 passages fut écrite en novembre 2013, à l'occasion du Nanowrimo. La suite, un second volume, verra peut-être le jour l'année prochaine, ou celle d'après.\n\n-----\nChronologie plus détaillée :\n7 juillet 2013 : Première page.\n10 août 2013 : Première version de l'histoire. 32 passages.\n11 août 2013 : 33 passages et ajout de la liste des pages lues.\n24 août 2013 : 35 passages.\n4 novembre 2013 : 37 passages (+ Manipulation, Saveur).\n7 novembre 2013 : 40 passages (+ Identité, Langueur, Dépit)\n19 novembre 2013 : 42 passages (+ Déchéance, Cocaïne) et changement des lieux initiaux.\n24 novembre 2013 : 45 passages (+ Fraternité, Hasard et Douleur)\n27 novembre 2013 : 47 passages (+ Acharnement, Vin)\n29 novembre 2013 : 50 passages (+ Passion, Erreur, Renoncement)\n8 décembre 2013 : 51 passages (+ Souvenir)\n19 mai 2014 : 52 passages (+ Destruction)\n1 novembre 2014 : 53 passages (+ Rhum)\n\n[[Reprendre au départ|Début]]
par Noé
Le combat ne dérangeait pas Jasper, mais il n'aimait pas perdre son temps. Il regarda ses poursuivants qui arrivaient en nombre et il s'approcha du bord de l'immeuble. Il dégagea son bras droit, sur lequel étaient tracées de nombreuses veines en surnombres, ajoutées par modifications génétiques. <<if $_1 eq "Mort" >>Elles n'étaient presque pas visibles au milieu des visages maudits qui hurlaient sur sa peau.<<endif>>\n\nD'un mouvement de sa main gauche, il traça sur son avant-bras des gestes qui paraissaient être magiques mais étaient de pures combinaisons de commandes envoyées au vaisseau qu'il avait laissé en rotation autour de la planète. Il n'aurait que peu de temps à attendre pour qu'un énorme rayon laser ne tombe sur sa position, détruisant complétement tout l'immeuble. Il effectua de nouveaux gestes et un disque translucide se matérialisa devant lui, d'abord vertical, bloquant les tirs adverses, puis il le bascula et s'allonga dessus, glissant dans le vide derrière lui. \n\nSes poursuivants se pressèrent à sa poursuite mais ne purent que le voir léviter en chute douce. Du ciel tomba le rayon mortel, qui provoca une déflagration monstrueuse. Jasper termina un nouvel enchaînement de commandes dans la même seconde. Une bulle sonore et visuelle entoura tout l'immeuble, le maintenant dans son état antérieur, lui octroyant cinq heures avant que l'explosion ne soit visible de l'extérieur. Il était convaincu qu'il n'avait pas eut le choix et que la destruction de ce bâtiment n'était que la faute du Capitaine Capillion, l'homme à la chevelure de victime. Il glissa jusqu'au sol et se lança à sa poursuite.\n\n\n<<if $_7 eq "Voltige" >>[[Ardeur]]<<else>>\n[[Rigueur]]<<endif>>\n[[Honneur]]\n[[Douleur]]\n<<set $_8 = "Destruction">>
Jerricane Jasper n'avait aucune piste, et finalement, il avait l'impression que sa cible, le Capitaine Capilion, l'homme à la chevelure rayée, n'était pas du tout là. Il retourna donc à l'Etourneau lustré, son vaisseau. Il eut à négocier pour pouvoir quitter la ville aussi rapidement, mais sa carte d'écrémeur lui ouvrait de nombreuses portes. Epuisé par cette traque qui n'avait rien donné, Jasper se dirigea vers un casino de basse atmosphère, une plateforme volante dédiées aux plaisirs volatiles. \n\nIl savait qu'il ne rencontrerait pas l'homme qu'il cherchait, mais peut-être pourrait-il trouver une demoiselle pour la nuit, ou au moins attendre une autre mission en se divertissant. En sortant de son vaisseau il fut accueillis par un groom qui lui tendit un courrier à son attention. "Je t'attends dans la chambre 42, héros au coeur attentif."\n\nLe papier avait l'odeur d'une femme mais le numéro de la chambre rappelait quelque chose à Jasper. Il avait l'impression qu'il était déjà venu, qu'à chaque fois qu'il venait, il allait à la même chambre. C'était donc quelqu'un qui le connaissait. Mais de là à savoir si il s'agissait d'une invitation ou d'un traquenard, Jasper n'arrivait pas à se décider. Il se rendit au bar pour déguster un ours blanc afin de se donner du courage, puis il monta à l'étage des chambres.\n\n<<if $_1 eq "Vie" >>[[Acharnement]]<<else>>[[Renoncement]]<<endif>>\n[[Fraternité]]\n<<if $_3 eq "Travail" >>[[Identité]]<<else>>[[Destin]]<<endif>> \n